Trente-cinq nouveaux architectes ont prêté serment, ce mercredi 3 février 2021, au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, un acte essentiel qui leur donne le droit d’exercer légalement le métier d’architecte sur le territoire burkinabè.
« Dans le respect de l’intérêt public qui s’attache à la qualité architecturale, je jure d’exercer ma profession avec conscience, probité, d’observer les règles contenues dans les statuts portant création et règlementation de l’ordre des architectes du Burkina … ». Voici la formule qu’ont prononcée les 35 nouveaux architectes devant le tribunal ce mercredi matin, un serment qui les engage à respecter l’intérêt public.
« La prestation de serment est un acte essentiel, un acte fondamental dans la vie d’un architecte. Il est prévu dans nos textes (règlement intérieur et le code de devoir professionnel) que l’architecte avant de commencer à exercer prête serment devant une juridiction, notamment, le Tribunal de Grande Instance », a affirmé le président de l’Ordre des architectes, Fabien Ouédraogo, pour qui « cela montre la portée juridique que l’architecte a dans tous les actes qu’il va poser durant sa vie professionnelle ».
Ordre des architectes du Burkina : 20 nouveaux venus dans la profession
Les nouveaux architectes après cet acte, sont autorisés à concevoir des projets, créer un cabinet d’architecture, travailler dans un cabinet d’architecture, ou travailler dans la fonction publique en fonction de toutes les possibilités qui sont offertes dans le milieu professionnel.
L’architecte a pour missions de concevoir et d’établir avec la collaboration des techniciens de son choix, des projets de constructions, d’aménagements, d’entretiens et de décoration de toute nature. En outre il veille selon l’étendue de la mission qui lui est fixée par le maitre d’ouvrage dans la réalisation des projets, il en contrôle l’exécution conformément aux règles de l’art et prescriptions techniques en vigueur.
« Dans l’exercice de votre mission vous devez prendre votre mission avec le plus grand sérieux », a dit le procureur qui ne souhaite « plus voir des infrastructures biodégradables ».
Le tribunal a donné acte de leur serment et les a renvoyés à l’exercice de leur profession.
« C’est un sentiment de joie qui m’anime. Ce qui reste c’est de pouvoir répondre à la demande actuelle du pays. Nous, on doit venir avec nos compétences et nos qualités afin de pouvoir donner un nouveau visage au Burkina Faso », s’est exprimé un des architectes, Eliel Kaboré.
« La prestation de serment n’est pas un simple rituel. C’est un engagement, ça consolide les assises professionnelles qui soulignent le contour de la responsabilité », a dit Guézouma Sanou, architecte urbaniste, notant que « c’est un sentiment de joie et de responsabilité à la fois ».
Le contenu du serment dit que les architectes sont responsables de la conception, de la réalisation et de la surveillance des ouvrages. A ce titre il leur incombe non seulement la sécurité des habitants des ouvrages mais aussi de l’esthétique urbaine et architectural.
Par Daouda ZONGO
