La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères au Burkina (CNLPAL), a initié ce mardi 27 octobre 2020, à Ouagadougou, une formation à l’attention des professionnels des médias et de la communication sur les menaces sécuritaires émergents : cas des Engins explosifs improvisés (EEI). Du 1er janvier 2016 au 4 octobre 2020, les EEI ont fait 178 incidents et causé 356 victimes au Burkina, selon le premier responsable de la CNLPAL, le colonel-major Christophe Raoul Tapsoba.
Selon le colonel-major Tapsoba, le premier cas d’explosion enregistré au Burkina Faso date du 15 Juillet 2017. Mais, c’est en mars 2019 que les attaques s’étendent aux populations civiles et l’explosion par EEI d’un véhicule de transport en commun du samedi 04 janvier 2020 sur l’axe Toueni-Tougan inscrit le groupe cible des jeunes comme victimes du terrorisme et la victimisation des femmes, selon des sources sécuritaires.
Les communicateurs lors de cette formation ont précisé que la plupart des incidents des EEI se sont réalisés principalement dans les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, de la Boucle de Mouhoun, et de l’Est.
Ainsi, dans le but de contribuer à atténuer les risques posés par les mines artisanales, le Service anti-mines des Nations Unies (UNMAS), ainsi que la CNLPAL, une structure rattachée au Premier ministère burkinabè, procèdent à la sensibilisation des groupes cibles entre autres les populations civiles, la société civile, les acteurs humanitaires, les professionnels des médias et de la communication sur les menaces des engins explosifs improvisés qui ont augmenté entre 2016 à 2020.
Cette formation vise à imprégner les journalistes et communicateurs sur les mines artisanales mais surtout à les interpeller sur les mesures de sécurité et de protection à adopter. Cela devra leur permettre de prendre conscience de la menace des EEI, de s’exposer moins dans le cadre de leur travail, de réduire les peurs irrationnels et de les mobiliser à la vigilance face à la menace.
Comme impacts des engins artisanaux, on peut noter, entre autres, les pertes en vies humaines, les blessés, la destruction des équipements, la destruction des infrastructures routières et autres patrimoines, le stress, la psychose, la menace persistante sur certains axes principaux, l’entrave au déploiement des forces, le frein aux efforts de stabilisation et au retour de l’autorité de l’Etat et la destruction du tissu économique et social.
Par Bernard BOUGOUM