La Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) annonce, dans un communiqué ce mardi 23 janvier 2023, avoir mis aux arrêts «quatre présumés cybers délinquants spécialisés dans l’usurpation d’identité suivie de vol de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)».
Ces quatre présumés cybers délinquants dont l’âge est compris entre 21 et 23 ans, avaient comme cibles principales «des boutiques de transfert d’argent basées dans la ville de Kaya et de Ouagadougou», déclare la BCLCC.
«Leur modus operandi impliquait l’utilisation d’une carte SIM ayant pour numéro le 67 XX X 29, dite carte acquise au moyen d’une carte d’identité nationale burkinabè (CNIB) égarée. Cette SIM était spécialement utilisée pour recevoir des transactions issues de leur forfait», lit-on dans le communiqué de la Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité.
Selon la BCLCC le groupe des malfrats «opère toujours en binôme et chaque élément de ce binôme avait son rôle à jouer». «Ainsi, pendant que l’un des éléments du binôme met en exécution le plan dans la boutique de transfert d’argent, l’autre, devrait soit resté en observation sur une moto ou se mettre à distraire le gérant de la boutique. Ce plan consiste à solliciter plusieurs dépôts d’argent d’une valeur d’au moins 2 000 par transaction dans le but de mémoriser le code secret du gérant par le simple fait du regard de l’action des doigts lors de la saisie. Ainsi, à la dernière transaction souhaitée, il profite du fait que le gérant lui remette le téléphone afin d’introduire le contact bénéficiaire de cette transaction, pour très vite effectuer un transfert d’argent dont le montant varie entre 200 000 et 500 000 F CFA sur le numéro 67 XX XX 29 tout en prenant le soin de supprimer le message de notification de l’opération de transfert», explique le communiqué de la BCLCC.
Le préjudice financier de leurs forfaits est estimé à plus de six millions de francs CFA. Plusieurs personnes ont été victimes de leurs activités.
«La BCLCC saisit cette occasion pour inviter les gérants des boutiques de transfert d’argent au strict respect des cahiers de charges et à faire preuve de prudence dans leurs activités», conclut le communiqué.
Par Wakat Séra