La Charte constitutionnelle de la transition a été adoptée, dans la nuit du lundi 28 février 2022 au mardi 1er mars 2022, à la suite d’une journée d’examen des projets de textes de la commission technique au cours des assises nationales.
A la suite de l’examen des différents textes, les forces vives de la nation ont adopté la charte qui sera le fil conducteur de la transition au Burkina Faso, après le coup d’Etat qui a renversé Roch Kaboré.
Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a présidé, dans la nuit, la cérémonie de clôture des assises nationales a procédé à la signature de la Charte constitutionnelle de la transition.
C’est tard dans la nuit du lundi 28 février au 1er mars 2022, autour de 2h (GMT) que la signature du document est intervenue.
Selon Tertius Zongo, ex-Premier ministre burkinabè, qui présidait les travaux, les participants se sont parlé et se sont dit «la vérité». «Les conclusions que nous offrons sont vraiment le fruit de tout ce que nous voudrions apporter de mieux», a-t-il dit.
A l’issue des assises, il a été retenu que la transition va durer 36 mois, le nombre de ministre est plafonné à 25 ministres, 71 membres de l’Assemblée législative de la Transition et leur mandat ne seront pas gratuits comme cela était le cas dans le projet de la Charte.
«Nous avons tous accepté que la transition se tienne sur une durée de 36 mois. Ce que nous voulons c’est qu’on puisse travailler ensemble afin que la paix revienne dans le pays», a fait savoir Eddie Komboïgo, ex-leader de l’ex-opposition.
Selon lui, dans la charte, il est prévu huit représentants des partis politique à l’Assemblée, soit «deux membres de l’ex-Chef de file de l’opposition politique (CFOP), deux membres de l’ex-majorité, deux membres de l’opposition non affiliée et deux pour les autres partis».
«Du moment où il y a eu un consensus qui a été dégagé, il faut que cela soit appliqué jusqu’à la base pour que les gens puissent de façon patriotique, sincère et honnête taire les égos pour qu’on fasse avancer le pays», a dit Pascal Zaïda de la société civile.
Par Daouda ZONGO