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Burkina/AEEMB: «travailler pour qu’aucun élève ou étudiant musulman ne grandisse dans l’ignorance de l’Islam» (le nouveau président)

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L'ensemble du bureau entrant dont le président investi, Sada Kaboré

L’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina Faso (AEEMB), à la suite d’un congrès national ordinaire, a porté, le vendredi 27 décembre 2024, à Ouagadougou, à sa tête un nouveau président. Lors de son investiture, le désormais détenteur du «bâton» de la structure islamique, Sada Kaboré s’est solennellement engagé à «travailler pour qu’aucun élève ou étudiant musulman ne grandisse dans l’ignorance de l’Islam» au pays des Hommes intègres.   

Il est dorénavant le capitaine du navire AEEMB.  L’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina Faso a investi, le vendredi 27 décembre 2024, à son siège national sis sur l’avenue Thomas Sankara à Ouagadougou, son tout nouveau président, Sada Kaboré dans ces fonctions.

Une cérémonie d’investiture qui, en effet, a permis au représentant national entrant de recevoir, des mains de son prédécesseur, Ali Sodré, les emblèmes de la structure religieuse.

Le président sortant, Ali Sodré (gauche), le président du CCN, Moussa M. Bougma (micro).jpg

Parmi les armureries qui ont été remises au nouveau président, il y a le kéfié arabo-berbère qui, selon le président du Conseil consultatif national de l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina Faso (CCN/AEEMB), Moussa M. Bougma, «symbolise la piété (élément fondamental en Islam), le Coran (livre et source principale des mahométans), lui symbolise la guidance et les statuts (en forme de document) pour faire rappeler à la personne qui les incarne désormais d’être le modèle souhaité pour l’association. Enfin le bâton, synonyme du commandement. Par là, nous venons de lui confier une charge, une responsabilité», a expliqué le responsable du Conseil consultatif.        

Face à la presse, le président entrant de l’association islamique, a fait savoir que son «bureau est constitué de 19 membres» et qu’ils «auront pour mission (principale) de travailler pour qu’aucun élève ou étudiant musulman ne grandisse dans l’ignorance de l’islam».

Les anciens et membres-dirigeant de l’AEEMB dont Imam M. Nombré (au centre) au premier plan

«Conformément aux textes statutaires de l’AEEMB, le congrès se tient chaque deux ans. C’est ce que nous avons fait du 24 au 27 décembre 2024 afin de donner du sang neuf à l’équipe nationale ; ainsi de permettre de poursuivre les objectifs que nous nous sommes fixés, c’est-à-dire former les élèves et étudiants musulmans du Burkina Faso en matière islamique pour qu’on ait des leaders responsables et conscients de leur responsabilité sur terre», a rappelé, dans son communiqué final quelques instants plus tôt, le Président du Conseil consultatif national de l’association musulmane, Moussa M. Bougma.

Durant les quatre jours de ce 20ᵉ congrès ordinaire de l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina Faso, les 114 participants (des représentants des 50 conseils généraux sur les 58 que compte la structure sur l’ensemble du territoire national), ont été soumis à des travaux.

Selon les responsables religieux, ces travaux ont été marqués par des moments forts, notamment «la présentation des bilans physique et financier du Comité exécutif national de l’AEEMB et du commissariat aux Comptes, la révision des textes statutaires et du règlement intérieure, l’examen d’un nouveau bilan stratégique pour la période 2025-2029 et en fin le renouvellement de l’organe dirigeant» pour le mandat 2024-2026.

Ce congrès a eu pour thème central: «Conviction et encouragement dans le travail islamique dans un contexte de tension religieuse» et développé, mardi dernier, dès l’ouverture dudit congrès, par l’Imam Khalid Ilboudo.      

Remise des symboles de l’AEEMB entre le président sortant (sourire) et son remplaçant, Sada Kaboré

Le président sortant, Ali Sodré, il est revenu, dans son discours de bilan de mandat des deux dernières années et inscrit à l’ordre du jour, sur les chantiers de la structure qui attendent d’être effectués. Cela, non sans rappeler les «réalisations» faites sous son magistère.   

«Nous avons travaillé, deux années durant, sur une feuille de route établie à l’issue d’un plan stratégique. Une feuille de route qui nous a donné un ensemble d’activités que nous avons essayé de mettre en œuvre. Nous avons, aujourd’hui, atteint plus de 80% des réalisations. Cela voudrait dire tout simplement qu’il y a eu beaucoup d’activités et d’intérêts communautaire, national. Malgré, il y a d’autres également qui n’ont pas été réalisées et nous espérons que l’équipe qui nous remplace aura beaucoup d’énergie et des idées lumineuses nécessaires pour pouvoir relever les défis que nous n’avons pas pu atteindre», a humblement décliné le désormais ancien président de la structure.

Des participants à la cérémonie dans la salle d’investiture

Présent à ladite cérémonie, le président de la Communauté musulmane du Burkina Faso, Dr Sidi Mohamed Maïga 2 (secondé par son prédécesseur, El Hadj Moussa Kouanda), n’a pas manqué de donner des conseils aux plus jeunes adhérents à la foi islamique.

«Nous sommes témoins des efforts que l’AEEMB et le Cerfi (Cercle d’Etude, de Recherche et de Formation islamique) conjuguent à l’endroit de tout un chacun de nous au Burkina Faso. Pour dire à la nouvelle équipe qui vient de nous être présentée, que l’Islam, ce n’est pas le nom. L’Islam, bien avant la foi, c’est le bon comportement en tout effet», a sermonné le guide religieux avant une récitation de prières «pour le retour de la paix au Burkina Faso», conclut-il.

En rappel, le bureau du Comité exécutif national (CEN) de l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB) est désigné par le Congrès (national) sur proposition d’un collège électoral mis en place, six mois plus tôt, conformément au texte statutaire de l’association. Un organe électif qui a été présidé, cette année, par l’ancien président de l’association (mandant 2008-2010), frère Noufou Tiendrébéogo.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)