Amnesty international, une organisation non-gouvernementale, a pointé du doigt les « exactions » commises par les « Koglwéogo », des groupes d’autodéfense implantés au Burkina, constate-t-on dans son rapport 2016 qu’il a présenté mercredi 22 février 2017 à la presse à Ouagadougou.
« Tout au long de l’année 2016 des groupes d’auto-défense dont les Koglwéogo, constitués principalement de fermiers et d’éleveurs, ont commis des exactions, telles que des passages à tabac et des enlèvements », a déploré le directeur exécutif de Amnesty international au Burkina, Yves Boukari Traoré.
L’organisation a regretté, également le fait qu’au Burkina « au moins 2.800 femmes meurent en couches chaque année », appelant le gouvernement « à tenir ses promesses politiques ».
Le rapport de 486 pages de Amnesty note aussi qu’au niveau des prisons, notamment la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) et la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) « les prisonniers se plaignent des conditions dans lesquelles ils sont incarcérés (et) de la surpopulation ».
Au niveau mondial, Amnesty international, affirment avoir noté qu’au cours de l’année 2016, « les notions de dignité humaine et d’égalité, l’idée même de famille humaine, ont été attaquées de façon violente et incessante dans les des discours remplis d’accusations instillant la peur et désignant des boucs émissaires, propagé par ceux qui cherchaient à prendre le pouvoir ou à le conserver à tout prix, ou presque ».
Mohamed ZOUNGRANA