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Burkina/An 4 de l’insurrection: l’APMP salue les «efforts» du pouvoir pour soulager les victimes

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Les dirigeants de l'APMP dont Simon Compaoré au centre (photo d'illustration)

L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), a animé ce lundi 29 octobre 2018, une conférence de presse sur le quatrième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a poussé le président Blaise Compaoré à renoncer au pouvoir après 27 ans de règne au Burkina Faso. L’Alliance a salué «efforts entrepris par le (gouvernement) pour soulager» les victimes de cette manifestation qui a fait selon elle, «19 morts et 600 blessés».

«Il y a quatre ans, le Burkina grondait bruyamment comme une ruche. Les évènements allaient s’accélérer à la vitesse grand V avec la reddition du régime Compaoré sous la pression populaire», a déclaré Simon Compaoré, le porte-parole du regroupement des partis qui soutiennent le président Roch Marc Christian Kaboré. «Le peuple burkinabè a donné un coup d’arrêt décisif aux turpitudes d’une certaine classe politique emmenée par les thuriféraires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité) et du soi-disant Front populaire qui entendaient mettre le pays sous coupe réglée», a poursuivi M. Compaoré qui est le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir.    

C’est pour quoi, «au nom de l’APMP, nous renouvelons notre sympathie aux blessés de l’insurrection populaire ainsi que ceux enregistrés lors du putsch manqué du 16 septembre 2015 et saluons les efforts entrepris par les pouvoirs publics pour soulager leurs blessures», a-t-il dit, notant que «les dates des 30 et 31 octobre (2014) sont historiques en ce sens qu’elles constituent les repères du cheminement du Burkina Faso vers le progrès, le bonheur et la liberté».

«Aujourd’hui notre démocratie est sur les rails, elle avance et s’approfondie», a estimé Simon Compaoré, qui a souligné que cependant, «elle subit les assauts du terrorisme, des ennemis du peuple, et des actes de déstabilisation des institutions que les Burkinabè se sont données au terme de consultations libres et transparentes reconnue par la communauté internationale».

A l’en croire, «des ennemis de l’intérieur, comme de l’extérieur sont à pied d’œuvre pour atteindre leur objectif de déstabilisation. Vaincre l’hydre terroriste est un impératif et un combat patriotique qui incombe à tous les Burkinabè», a-t-il mentionné.

L’APMP s’est aussi félicitée des «initiatives de mobilisation populaires ou provenant de structures, pour un soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS), qui n’en démordent pas de venir à bout des groupes terroristes qui imposent (au peuple burkinabè) une guérilla».

«Les Burkinabè paieront le prix, comme ils en ont subi les 30 et 31 octobre 2014, mais la victoire reviendra inéluctablement aux forces de progrès et de démocratie», foi de l’Alliance qui en «ces instants douloureux du souvenir des martyrs de l’insurrection d’octobre 2014, a également une pensée pour les victimes du terrorisme et les héroïques FDS».

Réagissant sur le livre du général Yacouba Isaac Zida, Premier ministre sous la transition, Simon Compaoré estime que s’intéresser actuellement à cet ouvrage, serait une diversion qui ne fera que les empêcher de s’occuper de l’essentiel, à savoir la mise en œuvre du programme Roch Marc Christian Kaboré. Il a laissé entendre qu’il serait bon que M. Zida rentre au pays pour qu’ils (lui et l’ex-Premier ministre) puissent en débattre sur des plateaux médiatiques.

Par Bernard BOUGOUM