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Burkina: arrestation de deux présumés cybers délinquants

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La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) au Burkina Faso, affirme, dans un communiqué en date du mardi 2 avril 2024, avoir mis aux arrêts deux présumés cybers délinquants impliqués dans des cas d’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire.

«Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) vient de mettre un terme aux activités d’un groupe de présumés cybers délinquants», lit-on dans le communiqué de la BCLCC.

Selon la brigade, «ce groupe était impliqué dans des cas d’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), en utilisant des numéros préalablement obtenus à partir de Cartes Nationales d’Identité Burkinabé (CNIB) égarées». «Ces numéros étaient ensuite utilisés pour recevoir frauduleusement des transactions financières découlant de leurs activités illégales», poursuit le document de la BCLCC.

Parmi les deux présumés arrêtés, l’un connu des services de la BCLCC pour avoir été déféré en 2022 pour des actes similaires. Son groupe «ciblait principalement des boutiques de transfert d’argent dans la capitale. À l’intérieur de ces boutiques, ils procédaient à des simulations d’achat d’unités en introduisant délibérément un numéro à 9 chiffres lors de la saisie du numéro du bénéficiaire, sachant que l’opération serait vouée à l’échec. Ceci leur permettait de mémoriser, de par l’observation des gestes du doigt, le code secret du gérant», explique la brigade.

«Après l’échec de la transaction simulée, les gérants demandaient aux présumés cybers délinquants de réintroduire le numéro du bénéficiaire. C’est à ces instants qu’ils en profitent effectuer des transactions vers d’autres numéros complices, tout en veillant à effacer le message de notification de la transaction frauduleuse avant de rendre le téléphone au gérant», poursuit le communiqué.

Par leurs forfaits, ils ont causé un préjudice financier estimé à plus de deux millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes.

«La BCLCC profite de cette occasion pour rappeler aux gérants des boutiques de transfert d’argent l’importance de respecter strictement les cahiers de charge et de faire preuve de vigilance dans leurs opérations», conclut le document de la brigade.

Par Wakat Séra