Le ministère burkinabè de l’Action humanitaire a informé le Conseil des ministres le mercredi 20 septembre 2023, qu’«à la date du 31 août 2023, 191 937 PDI (Personnes déplacées internes) sont retournées dans leur localité», selon le rapport final de la réunion.
Le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, a fait au Conseil trois communications. Sur la communication relative au retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leur localité d’origine à la faveur des opérations de sécurisation du territoire en cours, on note qu’«à la date du 31 août 2023, 191 937 PDI sont retournées dans leur localité respective dans les différentes régions du pays».
En vue d’encourager le retour d’autres PDI dans leur localité d’origine, le gouvernement dit avoir mis en place un certain nombre d’actions en plus de celles déjà en cours. «Les actions à venir concernent la poursuite de la consolidation des zones pacifiées, le retour de l’administration, la poursuite des actions de sensibilisation à l’endroit des PDI et des populations, le ravitaillement systématique des localités de retour en eau potable, en vivres et non vivres», peut-on lire dans le rapport du Conseil des ministres.
La même source indique que le gouvernement mettre l’accent également sur la réhabilitation des infrastructures socio-éducatives, hydrauliques, sanitaires et routières et la mise en œuvre d’actions de relèvement, conformément à la Stratégie nationale de relèvement à savoir l’appui à la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus, l’appui à la reconstruction des logements, à la reconstitution du cheptel et à la production de la campagne sèche.
L’autre communication ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille est relative à la gestion des Personnes déplacées internes (PDI) de la région du Centre.
«La ville de Ouagadougou et les autres communes de la région du Centre accueillent à la date du 21 août 2023, 45 412 PDI dont 30 421 pour la seule commune de Ouagadougou où elles vivent dans des familles hôtes, dans des maisons offertes et dans des habitats spontanés ou en location », a fait savoir le ministère de l’Action humanitaire qui a ajouté que certaines de ces PDI sont également « installées dans des zones de sûreté nationale».
Au regard de la précarité de leurs conditions de vie et de la nécessité de libérer les zones de sûreté nationale, le département en charge de l’Action humanitaire et ses partenaires ont engagé des concertations en vue du «relogement en urgence des personnes déplacées internes installées dans les zones de sûreté nationale».
Pour ce faire, des sites ont été identifiés en vue «d’accueillir une grande partie des PDI de la commune de Ouagadougou et pouvant offrir des possibilités de réalisation d’activités de productions agro-sylvo-pastorales et artisanales», selon le texte qui avance que «les autres PDI pourraient être orientées vers le petit commerce ou d’autres domaines de métiers».
Pour ce qui concerne les PDI qui s’adonnent à la mendicité, «une opération de retrait a permis d’identifier 664 femmes et filles de la rue qui ont marqué leur adhésion au processus visant leur réinsertion socioéconomique». Ce qui a permis aux dires du ministère de «définir des mécanismes de mise en œuvre des activités de formation de base de métiers choisis par ces femmes et ces filles». «A la suite de ces formations, les apprenants bénéficieront d’un accompagnement en kits d’installation».
Par Bernard BOUGOUM