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Burkina/Augmentation du coût du transport en commun : le Gouvernement appelle à la raison

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Le coût du transport en commun connaît des augmentattions disproportionnées de 22% selon le gouvernement burkinabè

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé ce jeudi 12 mai 2022 en fin d’après-midi, une réunion interministérielle avec les ministres sectoriels concernés par la hausse du prix des hydrocarbures et ses répercussions, notamment l’augmentation du coût du transport en commun. Tout en tapant du poing sur la table, le Gouvernement appelle les compagnies fautives à la raison et à considérer l’intérêt du peuple burkinabè, dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire.

Au lendemain de la hausse du prix des hydrocarbures de l’ordre de 100 F CFA, le constat est fait que des compagnies de transport ont procédé à une augmentation du prix du ticket de voyage.

Face à cette situation dommageable pour les usagers, le Gouvernement rappelle les acteurs à l’ordre.

Sur convocation du Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et du Premier ministre, Albert Ouédraogo, les ministres sectoriels se sont penchés sur cette actualité que le Gouvernement suit avec attention. A l’issue de la rencontre, le ministre en charge des Transports, Mahamoudou Zampaligré, a laissé entendre que c’est une « augmentation sauvage » qui s’est faite de façon non concertée. C’est pourquoi, il a invité les compagnies à revenir sur cette décision.

« Il est du devoir du Gouvernement, de rappeler ces compagnies à l’ordre. Il s’agit d’une augmentation sauvage et le Gouvernement tient pour responsable tous les acteurs qui s’adonneraient à une telle pratique. Je rassure que même la faitière des transporteurs routiers du Burkina Faso et tous les acteurs sérieux du secteur du transport ne se reconnaissent pas dans cette décision », a-t-il affirmé.

Du reste, le ministre a rappelé l’ensemble des acteurs du secteur du transport, à plus de responsabilité, dans ce contexte difficile de crise sécuritaire et de crise humanitaire que traverse notre pays.

« Nous ne pouvons pas nous compromettre dans cette situation et nous ne pouvons pas admettre que des compagnies de transport sacrifient les intérêts du peuple burkinabè sous l’autel du profit », a martelé M. Zampaligré.

Par ailleurs, il a indiqué que même si de façon matérielle il n’existe pas de sanction prévue en la matière, il y a une réglementation à laquelle sont soumis les services de transport. Le Gouvernement dit-il, va prendre toutes les dispositions pour identifier ces sociétés qui ont procédé à ce réajustement des prix de façon non concertée, afin qu’elles reviennent à la raison.

Il a en outre informé que le Gouvernement est en concertation permanente avec les acteurs du secteur du transport depuis le 22 avril dernier. « Nous avions reçu ces acteurs et nous avions eu des échanges fructueux par rapport à ces inquiétudes qui sont liées à l’augmentation du prix des hydrocarbures au niveau international. Des propositions ont été faites et nous sommes en train de les examiner avec les ministères en charge du Commerce et des Finances. Ces propositions-là, de notre point de vue, restent encore à murir », a-t-il précisé.

Et le ministre de poursuivre : « Ces augmentations de 22% du coût du transport en commun que nous observons ces dernières heures, sont disproportionnées et au-delà des taux toujours en discussion avec la faitière des transporteurs qui, eux sont dans une proportion raisonnable de l’ordre de 12 à 15 % ».

D’ailleurs, a soutenu le ministre, une rencontre est convoquée demain matin (Ndlr : vendredi 13 mai 2022) avec les acteurs du secteur du transport, afin de poursuivre la concertation pour convenir de prix consensuels au profit de l’ensemble des bénéficiaires des services de transport.

Mahamoudou Zampaligré, a tenu également à rappeler que nonobstant cette augmentation du prix à la pompe, le Burkina Faso demeure le pays qui continue de pratiquer les prix appréciables dans la sous-région. En témoignent les prix des hydrocarbures pratiqués dans des pays comme le Bénin qui est passé de 525 F CFA à 668 F CFA, le Ghana de 680 F CFA à 840 F CFA, le Togo, dans un premier temps, de 520 F CFA à 605 F CFA et depuis hier (Ndlr mercredi 11 mai 2022) de 605 F CFA à 660 F CFA.

DCRP/Primature