Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé, le lundi 29 mars 2021 à Ouagadougou, une réunion en semi-présentiel, entre son gouvernement et la Banque mondiale. A l’issue de la rencontre, les deux parties ont décidé de redéfinir le contenu de leur coopération, en prenant notamment en compte, les priorités qui seront retenues dans le nouveau référentiel de développement en cours d’élaboration. C’est ce qui ressort de ce communiqué parvenu à notre rédaction, par les soins du service en charge de communication du Premier ministère.
Ce lundi 29 mars 2021 en fin de matinée, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, assisté de quelques membres de son gouvernement, a présidé, dans les locaux de la Primature, une réunion avec des cadres de la Banque mondiale dont certains, comme la Directrice des opérations de cette institution pour le Burkina Faso, sont intervenus par visioconférence.
Le Premier ministre a dans son mot introductif, salué la disponibilité de la Banque mondiale qui, malgré les restrictions imposées par la pandémie de la Covid-19, a souhaité la tenue de cette rencontre, afin de renforcer davantage sa coopération avec le Burkina Faso. Il a témoigné sa gratitude à l’institution, pour l’accompagnement et la franche collaboration dont bénéficient les structures nationales, dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement.
Le Chef du Gouvernement a par ailleurs rappelé que dans la dynamique du renforcement de leur coopération, le Burkina Faso et la Banque mondiale ont pris ensemble, de nombreuses initiatives. Il s’agit entre autres, de la création d’un comité national de suivi de la coopération, en vue d’améliorer la gestion et le suivi des projets et programmes, et du classement du Burkina Faso parmi les pays dits « Fragiles », ce qui lui a permis d’être éligible à l’allocation pour la prévention et la résilience permettant au pays d’accéder à 727 millions de dollars de ressources additionnelles.
Notre pays et l’institution financière internationale ont également décidé de réduire, selon Christophe Dabiré, le nombre de petits projets et des charges de gestion y relatives, de respecter strictement les délais de clôture des projets et programmes en exécution et d’utiliser la flexibilité et les dérogations sur la passation des marchés, dans ce contexte particulier des crises sécuritaire et sanitaire.
De l’avis du Premier ministre, ces orientations stratégiques et mesures dénotent du souci commun qui anime les deux parties, celui de réaliser dans les délais et de façon efficace, des actions à effets directs sur les populations, pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
La représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam, s’est dite pour sa part, très satisfaite de la qualité de la coopération entre son institution et notre pays. A l’entendre, la rencontre a permis aux deux parties, de s’enquérir des priorités de l’heure, pour mieux redéfinir leur stratégie. « Nous avions élaboré une stratégie en 2017, qui porte sur la période 2018-2023. Mais, beaucoup de choses se sont passées depuis lors, avec notamment la crise sécuritaire et la pandémie de la Covid-19. Il est nécessaire de redéfinir notre stratégie, de la réorienter vers les priorités du Gouvernement qui est en train de finaliser un nouveau référentiel de développement », a-t-elle expliqué. Pour Maïmouna Mbow Fam, la Banque mondiale veut aussi prendre en compte la stratégie Sahel, qui vise à avoir des résultats tangibles dans tous les pays du Sahel, tels que par exemple doubler l’accès à l’énergie pour toutes les populations d’ici à 2023.
Enfin, le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, a révélé que le Premier ministre a donné des orientations pour que désormais, la question de la résilience et de la sécurité occupe un axe majeur dans le cadre du nouveau référentiel en cours d’élaboration.
«Nous avons également profité, pour faire un tour d’horizon sur les performances de notre portefeuille et sur les points que nous pouvons améliorer. Avec la Banque, nous avons par exemple estimé que nous devons fournir des efforts sur les questions liées à la gouvernance, afin de conforter la réconciliation que nous poursuivons. Nous avons également examiné avec le chef du Gouvernement, les questions transversales qui concernent les déplacés internes, l’accès des enfants à l’éducation dans les zones difficiles, le retour de l’Etat dans les zones à fort défis sécuritaires», a ajouté le ministre.
DCRP/Primature