La Ligue des Directeurs, Conseillers, Chargés de Communication et de Marketing (LIDICOM) a lancé, ce jeudi 22 décembre 2022 à Ouagadougou, un processus d’institutionnalisation d’une Journée mondiale dédiée à la communication.
En marge de la première édition de la rentrée de la communication 2022-2023 organisée sous le thème: «Crise multidirectionnelle au Burkina Faso: la Communication ?», les membres de la Ligue des Directeurs, Conseillers, Chargés de Communication et de Marketing (LIDICOM) ont procédé au lancement d’un processus visant à institutionnaliser une Journée mondiale de la Communication.
«C’est une ambition» que LIDICOM «assume», selon son président Sougrinoma Ibrahim Guigma. «Il y a des journées sur plusieurs thématiques mais nous avons attendu des années et il n’y a pas eu une journée dédiée à la communication, pourtant sans fausse modestie, nous pouvons dire que c’est nous qui faisons les journées des autres», a affirmé M. Guigma.
Leur souhait est que dans 10, 15 ou 30 ans, quand le projet portera fruit et quand on va parler de la Journée mondiale de la communication, qu’on dise qu’elle est née au Burkina Faso par un groupe de communicateurs.
«Nous savons que la mission est grande, immense, voilà pourquoi nous allons engager le processus et espérer que la prochaine fois nous n’allons plus nous rencontrer pour une rentrée de la communication mais pour célébrer la Journée mondiale de la communication», a-t-il laissé entendre.
Il a rendu hommage aux ainés, aux doyens, aux formateurs, enseignants en communication et a salué le travail des hommes et femmes de médias «sans qui les communicateurs seront inefficaces à (leurs) postes».
La rentrée de la communication célébrée autour du thème ci-dessus cité, «interroge la place, le rôle et la contribution de la matière communication pour une sortie de crise, cette crise à la foi sécuritaire, sanitaire, humanitaire, mais aussi socio-économique», selon le président de la LIDICOM.
Le directeur de cabinet, Ateridar Galip Somé représentant son ministre en charge de la Communication, a salué l’initiative et le mérite de la LIDICOM pour avoir choisi de mettre le curseur sur un des aspects les plus complexes de la gouvernance en ces temps de crise. Pour lui, cela va contribuer sans doute à améliorer la réflexion sur cette question centrale qui est la communication dans ce contexte extrêmement sensible que vit le Burkina Faso.
«La communication en tant qu’outil de culture et de valeur qui fondent notre identité nationale, de promotion de bonnes pratiques et de mobilisation des intelligences à la cause nationale recouvre alors une plus-value qu’il nous faut préserver, protéger, harmoniser et utiliser savamment», a dit le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo dont le discours a été lu par M. Somé pour qui «s’interroger sur que dois-je dire, comment le dire, quand le dire, pourquoi le dire, à qui le dire, où le dire, sont autant de questionnements qui doivent guider chacun ».
Le ministre s’est réjoui que «la thématique soumise aux échanges porte sur la problématique communicationnelle en temps de crise multidimensionnelle», tout en souhaitant que cette tribune soit un tremplin pour sortir des propositions pertinentes à même d’accompagner la dynamique nationale qui a été enclenchée.
Tenue sous le parrainage de Justin Ouoro directeur de l’IPERMIC et Sabine Marie Clémentine Yaméogo/Nikiéma, directrice de l’ISPP, la rentrée de la communication telle que célébrée aujourd’hui est une première et est une opportunité pour les étudiants pour apprendre et pour nouer des contacts avec leurs aînés qui officient déjà dans divers secteurs de la communication.
Prenant la parole au nom des parrains, M. Ouoro a exprimé leur gratitude à la LIDICOM pour l’honneur qu’elle leur a fait en les désignant comme parrain et marraine de cette activité.
«C’est un honneur pour nous mais aussi une responsabilité, celle de l’exemplarité et de l’incarnation des idéaux qui ont porté sur leurs fonds baptismaux cette alliance professionnelle qu’est la LIDICOM», a-t-il fait savoir.
Il a rassuré de leur indéfectible soutien à la hauteur de ce qu’ils sont, de leurs expériences et de leurs moyens dans l’atteinte des objectifs de la LIDICOM.
Pour lui la diversité des canaux de communication de nos jours, est à la fois une opportunité mais aussi une menace.
Pour en tirer profit, il importe d’éduquer, de former et non de formater les consommateurs et de responsabiliser les producteurs d’information. L’être humain est par essence et avant tout un être de parole, de relation. La parole qui divise, qui sépare, qui éloigne l’homme de l’homme, est alors une perversion de la communication. C’est pourquoi nous devons attacher une grande importance à la bonne communication, celle qui va au-delà de l’information pour créer des liens, rapprocher les hommes, celle qui ne consiste pas seulement d’informer mais aussi qui consiste à écouter et à bâtir un dialogue constructif pour le vivre ensemble pour tirer vers le haut notre humanité. De la communication de qualité pour une gouvernance de qualité et une société plus unie, le Burkina Faso actuel en a besoin et les communicants ont une partition fondamentale à jouer. (Directeur de l’IPERMIC Justin Ouoro)
La Ligue nationale des Directeurs, Conseillers, Chargés de communication et de Marketing du Burkina Faso (LIDICOM-BF) a été créée le 18 mars 2018 dans le but de cultiver l’excellence dans la gestion de la communication et du marketing au profit des personnes morales, physiques, des produits et services.
«Elle se veut donc une alliance technique, professionnelle, apolitique, et à but non lucratif», a déclaré son président Sougrinoma Ibrahim Guigma, notant qu’elle ambitionne de réunir en son sein l’ensemble des communicateurs institutionnels et tous les cadres occupant les fonctions de directeur, conseillés ou chargés de communication et de markéting dans les structures privées, étatiques, militaire, paramilitaire, diplomatique.
Par Daouda ZONGO