Le Festival européen de cinéma a débuté, le mardi 21 mai 2024, et ce pour quatre jours, au Ciné Burkina, à Ouagadougou, au Ciné Burkina. «Augure», le fim du Belge Baloji, a ouvert le bal de projection de six films. L’Union européenne (UE) est «convaincue que la culture, et plus spécifiquement le cinéma, contribue d’une manière fondamentale à la paix, à la cohésion sociale et au bien vivre-ensemble», a dit son ambassadeur au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi.
Le Festival du cinéma européen 2024 est lancé depuis ce mardi 21 mai 2024 au Ciné Burkina, au cœur de la capitale burkinabè. Après deux ans d’interruption, cette manifestation qui vise à célébrer l’amitié entre les peuples à travers le langage universel du cinéma, a, au programme, six films abordant diverses thématiques. La projection d’«Augure» en lever de rideau de ce festival est, selon les organisateurs, une première. Car ce film, qui a été primé a été distingué aux Festivals de Cannes et d’Angoulême, n’a pas été diffusé, pour le moment, dans bien de pays dans le monde.
Selon l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, le Festival de cinéma européen répond à la volonté sans équivoque de la Délégation de l’UE et des Etats membres de l’UE au Burkina Faso de partager les valeurs de l’Europe et de l’Afrique à travers le cinéma. «C’est une initiative qui se perpétue conjointement depuis plus d’une dizaine d’années», a indiqué le diplomate européen qui a souligné que l’édition de cette année est particulière parce qu’il est prévu, autour, la tenue de deux activités connexes.
«Le mercredi 22 mai, se tiendra dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC) un grand panel sur le dialogue interculturel», a précisé Daniel Aristi Gaztelumendi, avant d’ajouter que ce même mercredi, aura lieu à l’université Joseph Ki-Zerbo, une collaboration avec l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS), en vue de l’organisation de «trois masters-class au profit des étudiants de cette école de cinéma et de l’université Joseph Ki-Zerbo». Ces rencontres aborderont les thématiques de la coproduction internationale, la formation de la relève et les échanges culturels entre l’Europe et l’Afrique.
A l’UE, la culture est un domaine prioritaire dans la coopération avec le Burkina Faso. «D’ailleurs nous venons d’appuyer la tenue de la Semaine Nationale de Culture», a rappelé l’ambassadeur, qui a également relevé que l’Union européenne soutient le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) depuis plusieurs années et l’industrie du cinéma au Burkina Faso.
«Le film que nous vous proposons ce soir en ouverture est un excellent long-métrage qui aborde la quête de l’identité, le choc des cultures, des traditions et de la modernité. Il a été réalisé par le rappeur, auteur, compositeur, styliste et artiste belge, Baloji», a affirmé Daniel Aristi Gaztelumendi, pour qui ce film est «un bel exemple de collaboration artistique entre plusieurs pays». Il est coproduit par six pays à savoir la République démocratique du Congo (RDC), l’Afrique du Sud, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France.
«Augure» est un film qui raconte l’histoire de Koffi, l’acteur principal, qui est à la recherche de son identité. Après 15 ans d’absence, Koffi retourne au Congo pour présenter sa femme, enceinte, à sa famille. Considéré comme un sorcier par les siens, il rencontre trois autres personnages qui, comme lui, veulent s’affranchir du poids des croyances et de leur assignation. Seule l’entraide et la réconciliation leur permettront de se détacher de la malédiction qui les touche.
Il faut rappeler que les projections auront lieu tous les soirs, au Ciné Burkina, à partir de 18H00 et que l’entrée est libre et gratuite.
Par Bernard BOUGOUM
