Accueil A la une Burkina: «C’est Dieu lui-même qui fait notre palabre» (radiés de 2011)

Burkina: «C’est Dieu lui-même qui fait notre palabre» (radiés de 2011)

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Des ex-militaires, gendarmes et policiers, ont regretté, le mardi 14 décembre 2021, face à la presse à Ouagadougou, que les pratiques qu’ils ont dénoncées à travers une mutinerie en 2011 et pour laquelle ils ont été radiés des rangs, «endeuillent» aujourd’hui «des milliers de famille», prenant en exemple le cas de Inata.

«Nous avons déjà dit (…) que les radiations de 2011 n’étaient qu’un prétexte pour dissimuler les malversations et les détournements de fonds au sein des forces de défense et de sécurité», a affirmé l’un des porte-paroles des radiés de 2011, Adama Dianda. Il a rappelé qu’«au début de la mutinerie de 2011, les revendications des soldats étaient essentiellement basées sur les primes, les repas, la gestion du personnel, etc.», des maux qui se sont «accentués» et qui «endeuillent (aujourd’hui) des milliers de familles», a fait savoir M. Dianda.

Il a soutenu face à la presse que «maintenant, c’est Dieu lui-même qui fait (leur) palabre». «C’est le Tout Puissant qui a voulu que notre peuple sache après Inata qui sont ces gradés aux multiples barrettes qui donnent l’impression d’être des anges», a-t-il poursuivi.

Pour leur rétablissement dans leurs droits, les radiés de 2011 déclarent qu’ils continueront «la lutte sur toutes ses formes aussi longtemps qu’il le faudra».

Ils ont manifesté leur volonté à apporter leur contribution dans la lutte contre les attaques armées dont le Burkina Faso fait face depuis 2015. Pour cela, ils proposent au chef de l’Etat leur réintégration dans les effectifs de l’Armée et de la Police nationale, leur recyclage et engagement direct auprès des soldats déjà engagés au front, et la constitution «avec les radiés de 2011 une unité spéciale en charge de la sécurisation des villes contre les attaques à main armée qui font également des victimes considérables».

Par Daouda ZONGO