Ceci est une réaction de l’honorable député-maire de Dori, Aziz Diallo, sur son profil Facebook ce 25 août 2020, relativement au contenu du projet de loi portant modification du Code électoral transmis à l’Assemblée nationale. Il dénonce une « véritable loi d’exclusion ».
Réaction à la suite du projet de loi portant modification du Code électoral qui stipule, entre autres, que si pour des raisons de force majeure, les élections législatives ne peuvent se tenir dans une ou des communes entières d’une province, le résultat de la commune où on a voté va servir pour l’élection des députés de la province. Idem pour les municipales, où donc deux ou trois villages pourront élire les exécutifs locaux:
« Aujourd’hui, on nous demande de regarder des centaines de milliers de potentiels électeurs, tous Burkinabè au même titre que chacun d’entre nous, et leur dire que non seulement nous n’avons pas été en mesure d’assurer votre sécurité, mais aussi pour les trois prochaines élections, ce n’est pas la peine que vous votiez, que vous participiez aux choix de vos exécutifs locaux, de vos représentants à l’Assemblée nationale, et du Président du Faso. Mais on reviendra vers vous pour vous parler de la République, de l’appartenance commune à la Nation, du renforcement de la cohésion sociale.
Il y a eu dans un passé récent ce que je considère comme des abus de langage dans l’appréciation de certaines lois. Pour ma part, nous sommes là face à la véritable loi d’exclusion.
Tout en saluant les efforts de dialogue du Chef de l’État, je refuse de me rendre complice de cet attentat contre la démocratie, contre la cohésion sociale. »