Le train voyageurs sifflera à nouveau entre Ouagadougou et Abidjan. L’annonce de cette reprise prévue pour le 17, soit dans deux jours, a été faite le 10 novembre par la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail). «C’est bon mais c’est pas arrivé», comme le reconnaissent les commerçants riverains de la gare ferroviaire de Ouagadougou. Car, pour eux, il faut aller au-delà de ce seul jour et revenir aux trois fois hebdomadaires d’antan. Nous sommes allés à leur rencontre le mardi 14 novembre 2023.
La Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) a annoncé, le vendredi 10 novembre 2023, la reprise du transport des voyageurs en train entre Ouagadougou et Abidjan. Une reprise prévue, selon un communiqué de la Sitarail, à partir du vendredi 17 novembre prochain.
«Mais c’est une très bonne nouvelle et en même temps un soulagement», s’est, d’emblée, réjoui le président de la coordination des commerçants riverains de la gare de train Sitarail/Ouaga, Daouda Ilboudo.
«La reprise annoncée pour le 17 novembre prochain sonne comme une bonne nouvelle pour nous de la ville mais surtout pour les populations des villages, en l’occurrence celles situées sur le trajet du train. En effet, nombre de personnes ne perçoivent plus leur salaire du mois et certaines ne mènent plus d’activité du fait de l’arrêt de la circulation du train entre les deux capitales burkinabè et ivoirienne. Conséquence, ce sont des familles entières qui triment à présent et cela depuis plusieurs années déjà», a renchéri un revendeur de savon importé, Karim Diallo dit Daouda.
Selon le communiqué de la Sitarail, «la mise en circulation» du train voyageur sera «d’une rame par semaine». Une décision que les commerçants saluent. Mais, car il y a un mais, il faut davantage de jours de desserte. «Une fois par semaine pour le moment ça peut aller», a dit M. Ilboudo qui, toutefois espère que «d’ici là les choses vont s’accélérer pour reprendre le rythme habituel», c’est-à-dire trois voyages chaque semaine .
Aïssata Compaoré, vendeuse de «placali», farine de manioc utilisée pour faire de la pâte, et d’huile de palme y va de son bémol après les propos du président de la coordination des commerçants riverains de la gare: «Une fois dans la semaine ce n’est pas si grave. Je pense qu’avec le temps, ils vont augmenter le nombre de jours. Lorsqu’ils vont constater l’augmentation du nombre des voyageurs, certainement qu’ils vont augmenter le nombre de jours», a-t-elle soutenu.
«Nous souhaitons que cette reprise officielle de la ligne de transaction ferroviaire allège les coûts et autres charges de transport, toute chose qui ne pourra que soulager les populations. A titre d’exemple, la réouverture des guichets dans les différentes gares, depuis Abidjan jusqu’à Ouagadougou, permettra de ravitailler plus facilement les villages à l’intérieur du pays».
Mais avant tout, «nous souhaitons la paix et la sécurité dans nos deux pays», a ajouté M. Diallo, revendeur de savon importé.
Par Lassané SAWADOGO et Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaires)
