L’intolérance a pris de l’ampleur ces dernières années au Burkina Faso. Quoi de mieux que le théâtre pour fustiger cela! Ainsi, se veut Les barrières de l’intolérance, une pièce théâtrale signée du maître-assistant en études théâtrales à l’Université Joseph Ki-Zerbo, le Dr Pingdewindé Tiendrébéogo. Elle est publiée, en janvier 2022, aux Éditions Mercury.
«La représentation de cette pièce, (…), de mon avis, pourrait contribuer à atténuer, à travers le jeu théâtral, les conflits ethniques et religieux dans le monde», se justifie l’enseignant des arts du spectacle au département de Lettres Modernes de l’Université de Ouagadougou.
En ces périodes troubles que connaissent les pays de la zone Sahélo-saharienne dont le Burkina Faso, chacun de leurs ressortissants y met des siens afin d’y remédier. Le théâtre est un canal par excellence, selon le maître-assistant en études théâtrales à l’Université Joseph Ki-Zerbo, le Dr Pingdewindé Tiendrébéogo. Il a publié Les barrières de l’intolérance, une œuvre théâtrale qui a vu le jour, en janvier 2022, aux Éditions Mercury.
En effet, l’ouvrage est une description, entres autres, d’un amour (qui s’est muté en projet de mariage) presque impossible entre l’unique fille de Ladji (musulman), Rachida et d’un «musicien rêveur» répondant au nom de Moïse (chrétien) alias Tiger One et par ailleurs animateur d’un grin (lieu de rencontre entre jeunes hommes autour d’un thé).
«Moi, j’ai rencontré une fille que j’aime et qui même; pour faciliter les choses, je me suis fait accompagner par Entraîneur alias Grand, dans l’intention de mettre les choses dans l’ordre pour que son vieux soit au courant que c’est moi qui suis avec sa fille. Erreur, c’est mal connaître Ladji! C’est avec son fusil de chasse qu’il nous a dégagé…», soupira Moïse une fois de retour au grin. Tiger One a un physique sahélien. Une physionomie fort étiquetée.
Les barrières de l’intolérance, une œuvre de 75 pages, est le premier écrit théâtral de l’auteur Tiendrébéogo. Membre du laboratoire Langue, Discours et Pratiques artistiques (Ladipa), le dramaturge est également l’un des membres du laboratoire Scènes francophones et Écritures de l’Altérité (Sefea) à l’Université Sorbonne Paris 3. Au Burkina Faso, il est, entre autres, l’organisateur de «Les universités d’été», un évènement culturel qui se tient chaque année.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
