«Numéric’Art» se veut un projet à objectif global de promotion des contenus culturels et créatifs en ligne (le numérique) au Burkina Faso. C’est pour mieux expliciter son identité et ses ambitions que le Programme Afrique-Caraïbes-Pacifiques/Union Européenne (ACP/UE)-Culture, à travers sa représentation nationale, Umané Culture, a convoqué les médias, le samedi 26 février 2022, dans ses locaux Studio Ouaga Talent. Une conférence de presse à l’image des traditions africaines car Amadou Sondé, ingénieur en entrepreneuriat numérique, et son équipe ont préféré l’oralité à l’écrit.
«Numéric’Art» est une idée de projet, née d’un constat de «cultures qui trainent les pieds dans le numérique», à en croire les premiers responsables de Umané Culture au Burkina Faso. À la fois ONG et association, »Umané Culture » vise à «corriger ces lacunes en matière de maîtrise de l’outil numérique dans le secteur des industries culturelles et créatives au Faso», précise l’Opérateur culturel burkinabè, M. Ali Diallo.
En effet, peu d’acteurs et entreprises culturelles et créatives intègrent la dimension numérique dans leur quotidien, a regretté le spécialiste culturel. C’est ainsi que le projet «Numéric’Art» a pour objectif global de «promouvoir les contenus culturels et créatifs en ligne» dans l’intention d’«accélérer la transition numérique des entreprises culturelles et créatives» au pays des Hommes intègres.
«Numéric’Art» s’adresse à 10 entrepreneurs issus des domaines industriel, culturel et créatif ainsi qu’à 10 startups technologiques (développeurs) dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Ces 20 personnes sont d’ailleurs confinées, dans le studio Ouaga Talent, près du site du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), pour une formation d’une durée de six mois, à compter de février 2022 . Les apprenants bénéficieront, durant leur séjour, de formations sur l’économie créative, l’économie numérique, la promotion et la médiation de créations, des gestions d’entreprises culturelles et créatives ainsi qu’en incubation et en mentorat dans le monde du digital, entre autres.
Fondée en 1997 à Ouagadougou, l’association Umané (énergie, en langue amérindienne) Culture, s’est impliquée «activement dans la promotion des cultures Urbaines» par la création, en 2000, de Waga Hip Hop, le premier festival entièrement dédié aux cultures urbaines sur le continent, selon les promoteurs.
Consciente de l’impact de ce mouvement populaire à l’échelle nationale et internationale notamment auprès de la jeunesse, l’association, à travers «Numéric’Art» souhaite avoir les mêmes effets dans les rapports «Art et Numérique» au Burkina Faso.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)