De 2015 à 2020 la puissance électrique est passée de «325 à 800 mégawatts» au Burkina Faso, un pays enclavé qui importe 70% de son énergie, a dit ce jeudi 20 mai 2021, le chef du gouvernement burkinabè, Christophe Marie Joseph Dabiré, face aux députés.
Devant les élus nationaux, le Premier ministre abordant la question de l’électricité, a affirmé que dans le domaine de l’énergie, «nous avons pu porter la puissance électrique disponible du pays de 325 mégawatts en 2015 à 800 mégawatts en 2020 et faire passer le nombre de localités électrifiées de 552 à 1 511 sur la même période».
«En dépit des progrès sensibles réalisés ces dernières années, les récents délestages viennent nous rappeler que l’offre énergétique reste insuffisante pour satisfaire une demande en croissance continue», a poursuivi M. Dabiré qui veut accélérer le démarrage des projets de centrales électriques financés par la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement pour renforcer le potentiel de production et accroître l’efficacité énergétique dans le cadre de la stratégie de mixte énergétique du pays.
Il a signifié à ce propos que le second compact que le Burkina Faso a obtenu en 2020 avec le Millenium Challenge Corporation apportera des solutions appropriées à l’amélioration du stockage de l’énergie solaire, au transport de l’électricité et au renforcement de la gouvernance du secteur.
Le Burkina Faso traverse actuellement des temps difficiles sur le plan énergétique du fait des coupures de courant qui paralysent par moments surtout les activités économiques.
Les responsables de la Société nationale de l’Electricité du Burkina (SONABEL) lors d’une conférence de presse le 1er mai dernier, ont expliqué que les coupures que vit le Burkina ces derniers mois sont dues à des difficultés que la Côte d’Ivoire et le Ghana, pays avec qui il importe son énergie, traversent.
Par Bernard BOUGOUM