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Burkina: «…de la solidarité dans le patriotisme et le patriotisme dans la solidarité pour … un avenir meilleur»

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Une semaine nationale de solidarité a été lancée, le dimanche 26 mai 2024, à Ouahigouya, par l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB) à travers le thème: «La solidarité: un acte de patriotisme». Une cérémonie au cours de laquelle le président de ladite association, Ali Sodré, a invité ses frères et sœurs de foi à l’assistance aux personnes démunies «car; il faut de la solidarité dans le patriotisme et le patriotisme dans la solidarité pour en faire chemin vers un avenir meilleur».

L’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB), à travers son équipe dirigeante, a procédé, le dimanche 26 mai 2024, à Ouahigouya (Nord burkinabè), au lancement de sa semaine biannuelle de solidarité dénommée Semaine nationale de la Solidarité islamique (SNSI).

Tenue sous le thème: «La solidarité: un acte de patriotisme», la 14 e édition de la semaine nationale de solidarité de l’AEEMB, s’est voulue une proposition de résolution aux difficultés socio-sécuritaires que traverse le pays des Hommes intègres.   

«Nous avons choisi une thématique qui nous permet d’être dans nos activités en plein-temps, mais aussi nous permet d’être en phase avec les communications du moment, à savoir la promotion des valeurs qu’il nous faut pour notre pays. D’où la conjugaison de la solidarité avec le patriotisme», a introduit, dans son discours du jour, le président du Comité exécutif (CE) national de l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB), Ali Sodré.

«Patriotisme pour tirer le pays des abîmes du présent qu’il s’y trouve. A tous les niveaux, on doit y avoir du patriotisme car; il faut de la solidarité dans le patriotisme et du patriotisme dans la solidarité pour en faire un chemin vers un avenir meilleur», a poursuivi le premier responsable de la structure religieuse.

En effet, «vous êtes sans ignorer que notre pays est depuis quelque temps victime d’attaque terrorisme à répétition qui endeuillent des familles multiples et engendrent de nombreux déplacés. A ces attaques s’ajoutent l’incivisme et les fléaux sociaux déjà existant», a regretté, de son côté, le président du Conseil général de l’association des jeunes musulmans du Yatenga, Mandé Abdoul Karim.

Il a fait savoir qu’en tant que «l’une des plus grandes structures de jeunesse islamique (AEEEMB) dont l’importance des efforts ne fait l’ombre d’aucun doute», ils ont souhaité que les militants et sympathisants de l’association, durant cette journée et à travers cette activité, «se penchent sur leur engagement afin de contribuer à la stabilité et à la prospérité de notre Burkina à tous».  

Officiellement ouverte dans la cité de Naaba Kango, la semaine de l’organisation des jeunes mahométans au Faso est appelée à s’étendre jusqu’au 2 juin prochain; cela dans toutes les représentations provinciales et universitaires à travers le pays. 

Au programme, sur l’ensemble du territoire national et dans le cadre de ladite semaine, deux genres de solidarité seront développés. A savoir, des échanges d’idées sur la question de la solidarité sous formes de panels pour ce qui est de la première. Ceux-ci seront suivis notamment de débats, des séances de don de sang, des visites aux malades ainsi qu’à des personnes déplacées internes, des visites des maisons d’arrêt et de correction à travers le pays, des visites aux apprenants du Coran, entre autres.

En ce qui concerne le dernier point, «nous sommes venus (à Ouahigouya) avec un échantillon de kits que nous comptons remettre à des personnes en détresses». Chaque kit correspond à 50 000 f CFA et est composé de diverses variétés d’aliments tels que de la farine de blé, des boîtes de sardine, des paquets de datte, du lait en poudre, des cacahuètes, de l’huile, du sucre, du sel, des boîtes de pâte de tomate, ect», ont-ils fait savoir.      

«Je remercie grandement ceux qui ont eu l’idée pour cette cérémonie de dons. A présent, les déplacés internes de la ville de Ouahigouya n’ont pas de vivre dans leur majorité. Ils n’ont donc pas de moyens pour se satisfaire de certaines choses», a salué Abdoul Samadou Ganamé, élève en classe de Terminale D au lycée privé Naaba Tigré de Titao, bénéficiaire et par ailleurs président provincial de l’AEEMB de Loroum. 

«Par exemple, à l’école, il y a des paiements à faire, mais malheureusement ce n’est pas tout le monde qui arrive à le faire. Dans les maisons également, il n’y a pas à manger. Pour ces dons, nous ne faisons que dire merci à ceux qui ont pensé à nous. Puisse Allah les récompenser énormément», a laissé entendre le lycéen Ganamé.

«Nous avons été honorés (…) pour la Semaine nationale de la Solidarité islamique initiée par l’AEEMB. C’est un acte de patriotisme que tout bon Burkinabè doit accompagner. De ce fait, c’est un plaisir pour nous de soutenir une telle activité, car nous faisons partie de cette semaine nationale islamique qui prône l’entraide, la compassion et la bienveillance», s’est réjouie de son côté la marraine de la cérémonie et par ailleurs coordonnatrice du groupe scolaire Source de l’Avenir, Mme Sanga née Maiga Aisseitou Khairya dit Adja Khairya.

Elle a invité «tous les parents à initier l’amour du don à leurs enfants, chose qui est très très importante, car tout commence par le bas âge». «Si les enfants apprennent déjà l’amour de donner, nous allons voir que tout ce qui est lié à la solidarité sera facile, car l’idée n’est pas forcément de donner beaucoup, mais de partager le peu qu’on a. Ici, c’est l’action qui compte. Un geste qui pourrait susciter l’autre le désir de donner même plus», a conclu la marraine Khairya. 

Prévue pour une semaine durant à travers le Burkina Faso, la Semaine nationale de Solidarité islamique (SNSI) de l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB) de l’année 2024 a, sur son libellé, eu droit à un premier échange entre citoyens (responsables communaux, cadres de service de l’Etat, enseignants, élèves, étudiants, ouvriers, enfants, femmes et hommes de la Cité de Naaba Kango) et le conférencier du jour, Abdoul Salam Ganamé.

Attaché d’Administration scolaire et universitaire à Gourcy et imam de la structure des jeunes musulmans et du Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formations islamique (Cerfi), est revenu sur les notions de «Solidarité» et de «Patriotisme», l’un des termes socio-politiques en vogue actuellement au Burkina Faso. Cette cérémonie de lancement a été rythmée de cantiques et des prestations de slam dont celle de l’étudiant-artiste Ibrahim Yigo allias.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)