L’ancien directeur de Cabinet du Président Blaise Compaoré, Ancien Secrétaire Exécutif National du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et Ancien Ministre d’Etat, Assami Kouanda, est décédé ce matin à Abidjan à l’âge de 65 ans, selon une source à Wakat Séra, qui explique qu’il a été victime d’un malaise dans sa douche, le jeudi avant de décéder ce mardi 1er juin.
Il vivait en Côte d’Ivoire depuis l’insurrection populaire de 2014 qui a contraint le régime de Blaise Compaoré à quitter le pouvoir.
Assimi Kouanda est né le 31 décembre 1956. En 1981, il présente un mémoire de maîtrise à l’université de Ouagadougou sur « les conditions sociologiques et historiques de l’intégration des Yarse dans la société mossi de Ouagadougou ». C’est en France, au sein de l’université Paris I- Panthéon Sorbonne qu’il poursuivra ses études supérieures sanctionnées par un doctorat de troisième cycle. En 1984, il soutiendra sa thèse sur « les Yarse, fonction commerciale, religieuse et légitime culturelle dans le pays moaga (évolution historique) ».
Enseignant à l’université de Ouagadougou dès 1984, Kouanda sera assistant au département histoire et archéologie et, en 1989, sera inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de maître assistant avant d’être nommé chef du département histoire et archéologie, vice-doyen des affaires académiques de la faculté des langues, des arts, des sciences humaines et sociales de l’université de Ouagadougou. Dans le même temps, il s’investit dans l’action politique locale. Il sera maire de la commune de Nongr-Maasom, à Ouagadougou, de 1989 à 1991 ; par la suite, de 1995 à 2000, il sera conseiller municipal dans la capitale. Rien d’essentiel, cependant, politiquement.
C’est alors que cet éminent spécialiste des études arabo-musulmanes va être nommé ambassadeur à Rabat, au Maroc. Jusqu’au moment où il sera appelé à prendre la suite de Yéro Boly à la direction du cabinet du Président du Faso, avec rang de ministre. Nous sommes le 5 mars 2004.
En 2010, il va être nommé directeur de campagne du candidat Blaise Compaoré à la présidentielle de la fin de l’année ; un job qui avait été assuré par Salifou Diallo pour la présidentielle 2005.
Par Wakat Séra