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Burkina: des acteurs dressent la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 à 16 ans

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Photo d'illustration d'un enfant au travail

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale fait de la lutte contre les pires formes de travail des enfants son cheval de bataille en organisant un atelier de cadrage de l’élaboration de décret portant détermination de la liste des travaux légers, le vendredi 09 décembre 2022, à Ouagadougou, selon une note du département dirigé par l’ex-secrétaire général des syndicats des travailleurs burkinabè, Bassolma Bazié.

La rencontre qui a réuni des intervenants dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants ont permis aux participants d’échanger sur la méthodologie d’élaboration de l’avant-projet de décret et amender les outils de collecte des données.

«Nous avons le Code du travail qui interdit le travail des enfants et qui fixe l’âge d’admission à tout type de travail. Il y a un décret de 2016 qui définit la liste des travaux dangereux et l’arrêté du 26 décembre 2008 portant dérogation de l’âge minimum d’admission à l’emploi qui donne les conditions pour l’exécution des travaux légers », a déclaré Karlé Zango, directeur général de la Protection sociale.

Mais, ce décret « n’est pas allé au bout pour déterminer la liste des travaux légers », a laissé entendre M. Zango qui a estimé que « les textes nationaux en vigueur ont besoin d’être renforcés » pour un développement harmonieux et un plein épanouissement des enfants.

Ce document accorde une place importante à l’enfant qui pourra désormais allier éducation et travail dans le respect des conditions définies par l’arrêté n°2008-027/MTSS/SG/DGSST du 26 décembre 2008, portant dérogation à l’âge minimum d’admission à l’emploi.

Selon cet arrêté, « les enfants de 13 ans révolus peuvent effectuer des travaux légers à condition que l’exécution de ces travaux ne porte pas préjudice à leur santé ou à leur développement », précise le texte du service de communication du ministère en charge de la Fonction publique.

Aussi, « ces travaux ne doivent pas être de nature à porter préjudice à leur assiduité scolaire, à leur participation à des programmes de formation professionnelle approuvés par l’autorité compétente ou à leur aptitude à bénéficier de l’instruction reçue », ajoute la note.

Par Wakat Séra