Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a informé l’opinion, au cours d’une conférence de presse, ce lundi 20 mai 2019 à Ouagadougou, qu’il maintient son mot d’ordre de grève totale du 21 au 25 mai et du boycott des gardes et permanences du 25 mai au 3 juin 2019 sur toute l’étendue du territoire national.
Le 2 mai dernier, le SYNTSHA déposait son préavis de grève de 96 heures. A la suite de cela, deux rencontres ont eu lieu entre ce syndicat et la ministre burkinaè en charge de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué Sorgho, pour trouver des réponses aux revendications. Mais selon le syndicat, Mme Lougué n’a pas pu donner satisfaction à la plateforme revendicative.
«… aucune négociation véritable n’a été tenue entre le gouvernement et le SYNTSHA à ce jour», a déclaré le premier responsables des agents de la santé humaine et animal, Pissyamba Ouédraogo, qui dénonce «un mépris» du gouvernement «à l’égard de ses propres engagements mais également vis-à-vis des travailleurs» de la santé.
Le syndicat «exige plus de respect pour les travailleurs de la santé humaine et animale, qui du reste ont assez patienté», selon M. Ouédraogo qui interpelle l’ensemble des acteurs des secteurs de la santé humaine et animale à soutenir la lutte.
Cette appel du syndicat à soutenir la lutte concerne également «les élèves, étudiants, stagiaires, professionnels en chômage etc», a indiqué le secrétaire général du SYNTSHA Pissyamba Ouédraogo. Pour lui cette lutte est aussi la leur et les a invité «à s’abstenir de tout acte susceptible de compromettre son succès».
M. Ouédraogo a rappelé que les élèves et étudiants, tous ceux qui n’ont pas de diplôme ne doivent pas exercer dans les centre de santé si le titulaire n’est pas là. «Tous ceux qui ne doivent pas travailler sans les titulaires ne doivent pas oublier ce principe», a-t-il précisé.
Après la grève suivra le mouvement de boycott des gardes et permanences du 25 mai au 3 juin 2019 sur toute l’étendue du territoire national. Durant cette période, les agents de santé ne travailleront que huit heures de temps par jour, c’est-à-dire de 7h-15h30. Après cela, «il n’y aura pas de travail jusqu’au lendemain à 7h», a affirmé Pissyamba Ouédraogo.
Ce qui ne va pas dans les centres de santé
Par Daouda ZONGO