Accueil Société Burkina: des agents GSP demandent la «démission» de leur responsable Geoffroy Yogo

Burkina: des agents GSP demandent la «démission» de leur responsable Geoffroy Yogo

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L'assistant Oumarou Kaboré, porte-parole des manifestants, écharpe au cou, se prêtant aux questions des journalistes devant l'entrée principale de la MACO (Ph. Wakat Séra)

Des agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) se sont rassemblés ce lundi 31 décembre 2018, devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), le plus grand centre d’emprisonnement et de réinsertion sociale du pays, pour demander la «démission» de leur directeur général, Geoffroy Yogo, accusé de ne pas travailler à l’épanouissement de leur corps. Ce mouvement aura pour conséquence principale, l’arrêt des escortes des prisonniers vers les Cours judiciaires pour les auditions et autres services ayant un lien avec ces accusés.

Après leur sortie le lundi passé pour la même revendication, ces agents, une centaine, venue des trois Cours d’appel du Burkina, se sont retrouvés devant la plus grande prison de la capitale pour réclamer le départ pur et simple de leur responsable qui serait à la base de tous leurs malheurs à savoir, des révocations de certains agents, des sanctions sans fondement légal, des retenues de salaire injustifiées pour fait de grève, et des manœuvres visant à déstabiliser leur syndicat.

Selon leur porte-parole, l’assistant Oumarou Kaboré qui a expliqué que leur présence n’est qu’une suite logique de leur réclamation de la semaine dernière, car « depuis 2016 », date de la nomination et prise de service de M. Yogo, jusqu’à nos jours, « rien n’a évolué positivement » au sein de leur corps. Au contraire, les agents observeraient à l’heure actuelle, « une dévalorisation » de leur unité qui ne les permet pas de s’épanouir, a ajouté l’assistant Kaboré.

« Si les autorités donnent une satisfaction à notre demande vous allez voir que d’ici midi les services d’escortes reprendront normalement », selon les manifestants qui se disent déterminer à, employer les gros moyens de luttent, qu’ils ne nous ont pas précisé, pour se faire entendre.

A la question de savoir si leur sortie n’est pas dû au fait que dix membres de leur syndicat ont été révoqués et que le gouvernement à retenue des frais de leur salaire pour fait de grève qui serait au moins à plus de 50 000 par agent, Oumarou Kaboré ne nie pas que ces problèmes fassent effectivement partie de leur réclamation mais ce n’est surtout pas ça qui justifie leur mouvement. « Nous ne sommes pas contre qu’on rétienne des frais sur nos salaires puisqu’on est conscient et on n’a fait la grève, mais nous disons que ce n’était pas opportun pour le moment » surtout avec ces moments de fêtes, a-t-il dit.

Il a témoigné qu’il y a « plus de 80 000 francs CFA qu’on a retenue sur le salaire d’un agent qui sert au tribunal de Djibo (ville en proie aux attaques terroristes) qui est d’ailleurs fermé », a-t-il condamné tout en marquant même son étonnement de cette coupure puisque le tribunal de cette ville est « fermé » à cause de l’insécurité.

Pour lui, ce sont entre autres comportement de leur responsable qui les a obligés à braver cette fraîcheur en ce 31 décembre où la capitale s’active pour le réveillon, pour observer ce mouvement d’humeur pour montrer leur mécontentement. « Nous voulons travailler mais nous ne pouvons pas travailler avec des responsables qui briment les droits mêmes les plus élémentaires des agents de la GSP », a-t-il indiqué, accusant leur responsable de ne pas prendre en compte les préoccupations que les manifestants lui soumettent.

M. Kaboré a précisé que leur DG, Geoffroy Yogo, dans le but de « diviser » les agents, a ciblé certains pour faire la retenue des frais pour faits de grève, mais « les camarades sont restés souder » face à cette lutte, parce qu’il y a des agents qui ne sont pas concernés par la coupure des frais qui « sont présents ce matin » pour la réussite du mouvement d’humeur.

Par Bernard BOUGOUM