Des éléments de la Garde de Sécurité pénitentiaire ont fait irruption au domicile du ministre de la Justice, le 1er novembre et ont désarmé les éléments en poste. Joint au téléphone par Wakat Séra ce 2 novembre, Abdou Dramane Thiombiano, le secrétaire général du Syndicat national des agents GSP (SYNAGSP) a fait savoir que ce sont des militants et quelques membres du bureau qui ont été « envoyés pour récupérer les armes de ces éléments en poste au domicile du ministre de la Justice».
Pour les raisons, il explique que dans le cadre de leur mouvement d’humeur, le bureau qu’il dirige a demandé une levée de bouclier à tous les éléments. Dans ce sens, ceux qui gardent le ministre ont reçu l’information, mais aux dires du secrétaire général du SYNAGSP, ceux-ci ont fait comprendre qu’ils « travaillent pour le ministre », et donc ne peuvent pas suivre le mot d’ordre.
C’est ainsi qu’en réaction, toujours selon Abdou Dramane Thiombiano, les armes leur ont été retirées, parce qu’« elles appartiennent à l’Etat et ont été remises là où se déposent les armes de l’Etat », a fait savoir notre interlocuteur. Il a précisé qu’il n’y pas eu d’opposition et l’opération de désarmement a été effectuée sans heurt.
Les agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) du Burkina Faso ont entamé depuis le 22 octobre 2018, un mouvement illimité pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Durant ce mouvement d’humeur, dans les établissements pénitentiaires du pays, « on ne reçoit plus de détenus, et on ne les convoie plus au palais pour être jugés ou pour être entendus par leurs juges » puisqu’« il n’y a plus d’escortes et de réceptions » dans les Maisons d’arrêt et les tribunaux, avait fait savoir le secrétaire général du SYNAGSP.
Par Wakat Séra