Au centre- ville de Ouagadougou, dans la matinée du 19 avril 2022, toutes les stations de carburant étaient bondées de monde. En file indienne, les engins à deux roues comme les quatre, tous ont accouru pour se procurer du carburant!
Une équipe de Wakat Séra a fait le constat et de ce qui ressort, c’est le bruit d’une rupture de carburant qui a créé autant de remue-ménage.
En une matinée, de nombreuses stations, de la zone du marché central de Ouagadougou, ont vendu tout le stock qu’elles avaient, si fait que ce que les populations craignaient (la rupture) a tendance à se réaliser. Certaines ont même fermé ou du moins ont mis un écriteau pour signifier la rupture de carburant. C’est dire qu’il est difficile de trouver du carburant dans certaines stations du centre-ville en cette matinée du 19 avril.
Pourtant, quelques jours avant, un bruit semblable à Bobo-Dioulasso avait court et le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes entreprises, le du 15 avril 2022, avait démenti la rumeur relative à une pénurie du gasoil et une augmentation du prix des hydrocarbures. Il avait par la même occasion dit que les « stocks de la Société nationale burkinabè d’Hydrocarbures (SONABHY) sont suffisants pour faire face à la demande nationale ».
Dans un communiqué, au cours de la journée, la SONABHY a rassuré de la disponibilité du carburant: « La SONABHY tient à rassurer l’opinion publique que malgré l’augmentation de la demande en produits pétroliers notamment en super et en gasoil et le contexte international difficile, elle dispose des stocks nécessaires dans ses dépôts extérieurs qui sont entrain d’être convoyés depuis le week-end passé vers les dépôts intérieurs de Bingo et de Bobo Dioulasso pour assurer l’approvisionnement du pays. Elle a reçu les commandes de produits pétroliers en quantités suffisantes dans ses dépôts extérieurs de passage. Les équipes sont à pied d’œuvre et les chargements des camions citernes se font de façon régulière depuis ce matin dans ses dépôts intérieurs et se poursuivront jusqu’à expiration des camions en attente. »
Par Wakat Séra