Le Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNATCOMB) a invité au cours d’une conférence de presse organisée le vendredi 6 septembre 2019 à Ouagadougou, les syndicats, à une trêve sociale, vu la situation difficile que traverse le pays, notamment sur les plans social, économique et sécuritaire.
Le SYNATCOMB s’est dit préoccupé par la situation que vit le Burkina Faso depuis l’accession fin décembre 2015, du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au pouvoir. Entre attaques armées récurrentes et grèves intempestives ayant mis à genou la situation socio-économique du pays, le principal syndicat des commerçants plaide pour une trêve sociale et un sursaut patriotique. « Personne ne viendra bâtir notre nation à notre place. Si nous refusons d’être une génération sacrifiée et nous reportons ce sacrifice sur les générations futures, nous compromettront leur avenir », a déclaré le secrétaire général du SYNATCOMB, Rock Donatien Nagalo.
C’est fort de cette conviction que M. Nagalo et ses camarades ont invité les agents de la Fonction publique à surseoir à leur débrayage répétitif pour dialoguer avec le gouvernement de Christophe Marie Joseph Dabiré, en vue de soulager les souffrances des populations qui sont les premières victimes.
Les conférenciers ont aussi demandé au gouvernement de respecter ses engagements vis-à-vis de ses partenaires sociaux que sont les syndicats, en plus de faire montre d’une bonne gouvernance saluée par l’opinion nationale et internationale.
Ils ont réitéré l’un de leur cri du cœur, à savoir une réelle volonté des autorités à appliquer des mesures concrètes en vue de lutter efficacement contre la « concurrence déloyale » parce que le secteur informel à lui seul occuperait « 80% de la population ».
Les conférenciers ont terminé par réaffirmer leur encouragement et soutien sans limite aux Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont perdu dernièrement 24 des leurs aux combats, dans le Nord du pays.
Par Wakat Séra