Des commerçants regroupés au sein du Collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo, ont exprimé, le jeudi 25 novembre 2021, face à la presse, leur opposition à l’appel à manifester le 27 novembre 2021 pour demander la démission du président du Faso, Roch kaboré, et s’en démarquent.
Selon le président du Collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo, Alassane Sanfo, marcher pour demander la démission du chef de l’Etat, «n’est pas la solution» au problème du terrorisme. Il invite, par ailleurs, à l’union, au dialogue et à une synergie d’action, face à l’insécurité grandissante.
«La marche n’est pas la solution. En plus, on ne sait même pas ce que ceux qui appellent à manifester veulent exactement. Il y a des gens qui demandent la démission du président, d’autres la libération de Diendéré (Gilbert) et certains appellent à plus de sécurité», a souligné M. Sanfo.
Ces commerçants ont déclaré qu’ils se démarquent de la marche du 27 novembre 2021 car, selon eux, il y a souvent «des gens qui profitent des marches pour piller». Pour la lutte contre le terrorisme, «si on se réunit, main dans la main, on peut trouver des solutions», a-t-il poursuivi.
Pour le Collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo, cette attitude «ne fait que fragiliser le tissu social, notamment, la cohabitation pacifique entre les populations dans leurs diversités ethniques», ce qui n’aide pas dans la lutte contre le terrorisme.
«Nous appelons les leaders communautaires et spirituels, la société civile, à se pencher sur leurs rôles afin de contribuer à consolider la paix, à encourager une culture de la paix», a lancer le secrétaire général du collectif, Aboulas Compaoré.
M. Compaoré a, par ailleurs, recommandé au «gouvernement de faire appel à plus de volontaire dans cette croisade contre les terroristes».
A la suite de l’attaque du 14 novembre 2021, plusieurs manifestations ont eu lieu sur le territoire burkinabè, demandant plus de sécurité. D’autres personnes au sein des organisations appellent à des manifestations pour exiger la démission du président du Faso Roch Kaboré.
Par Daouda ZONGO