L’Association des couturières et couturiers du Burkina et des regroupements de couturiers ont confié, ce mardi 10 janvier 2023, lors d’un point de presse, «être victimes d’exclusion et de concurrence déloyale» dans l’exercice de leur métier.
Des couturiers burkinabè donnent de la voix, dénonçant une «exclusion et une concurrence déloyale» dont ils sont victimes dans l’exercice de leur fonction. Réunis au sein de l’Association des couturières et couturiers du Burkina et des regroupements de couturiers, ces professionnels de la couture l’ont fait savoir, ce mardi 10 janvier 2023, au cours d’un point de presse tenu à la Bourse du Travail à Ouagadougou.
Pour ces couturiers, cette concurrence déloyale se situe au niveau de l’exécution des marchés de conception et la commercialisation des tenues scolaires dans les établissements publics. Elle est entretenue, selon les conférenciers, par certains personnels administratifs des écoles qui se sont arrogé le droit de détourner à leur propre guise ces différents marchés.
Les couturiers ont noté que du fait de cette situation qu’ils ont dénoncée, ils «n’arrivent plus à exercer leur métier». «Beaucoup d’entre nous professionnels sont victimes d’expulsions dans les établissements», ont-ils déploré avant d’appeler les premières autorités du pays à leur venir en aide, afin qu’ils puissent «exercer librement» leur métier.
«A César, ce qui appartient à César», ont-ils plaidé, persistant qu’ «il n’est pas question qu’un fonctionnaire qui a déjà un salaire vienne s’accaparer du peu qu’ils gagnent dans ce métier». Les conférenciers ont, par ailleurs, interpellé le ministère en charge de l’Education nationale et celui du Commerce à «jeter un regard sur ces secteurs afin de prendre des dispositions légales qui s’imposent pour mettre fin à cette pratique dans les établissements».
Par Siaka CISSE