Le trésorier de l’Ordre des experts-comptables et comptables agréés du Burkina, Moussa Bougma, a affirmé ce vendredi 12 janvier à Ouagadougou que des facteurs dont la « non maîtrise de l’environnement externe des affaires » rendent difficiles l’élaboration d’un plan de trésorerie qui permet à une entreprise d’éviter les tensions de trésorerie, devant une centaine d’acteurs économiques au cours d’un panel entrant dans le cadre de la commémoration des 20 ans de l’Ordre national des Experts comptables (ONECCA).
Selon le conférencier, Moussa Bougma, les difficultés liées à l’élaboration d’un plan de trésorerie sont entre autres « la non maîtrise de l’environnement externe des affaires (portant notamment sur) le recouvrement, un manque de communication entre les différents acteurs qui ne permet pas d’avoir une idée précise et une défaillance au niveau de la compétence de ceux qui ont en charge la gestion des services financiers ».
Pour lui, il faut par exemple que « les services commerciaux des entreprises puissent avoir une certaine idée claire des recouvrements ou arriver à maîtriser les ventes qui ont été faites à crédits », insistant que seul le plan de trésorerie permet aux sociétés « d’avoir une visibilité » qui sera à même de leur permettre d’éviter les tensions de trésorerie.
Il a suggéré de ce fait que les patrons et responsables d’entreprises « s’appuient sur des professionnels bien outillés en la matière » afin qu’ils leurs apportent toute l’expertise nécessaire surtout « en matière de compilation des données qui va leur permettre de pouvoir élaborer » ce plan mais aussi les accompagnent un tant soit peu sur une période pour permettre aux sociétés de « maîtriser » le système d’élaboration.
Les conférenciers du jour ont relevé qu’au Burkina, beaucoup de Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) « ne disposent pas d’un plan de trésorerie ».
Par Mathias BAZIE