Le secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), Emmanuel Ouédraogo, en fin de mandat, a informé, ce samedi 27 juin 2020 au cours du 13ème Congrès ordinaire de son mouvement syndical à Ouagadougou, qu’ils renforceront leur action de lutte, aux côtés des masses, pour de meilleurs conditions de vie et de travail, soutenant qu’ils atteindront les résultats escomptés.
Au cours de ce 13ème Congrès ordinaire, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) renforcera son action dans la lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail, a affirmé son secrétaire général, en fin de mandat, Emmanuel Ouédraogo qui réitère leur engagement aux côtés des masses laborieuses du Burkina Faso.
«Ce congrès intervient dans un contexte où le dialogue social est vraiment médiocre dans notre pays. Toutes les actions venant du gouvernement nous montrent que la volonté d’oppression est manifeste. Il n’y a pas une volonté réelle de dialogue pour pouvoir discuter des questions qui tiennent à cœur les travailleurs tant du public, privé, parapublic», a déploré le magistrat Ouédraogo, s’engageant à lutter pour l’atteinte des résultats escomptés.
Le 13ème Congrès ordinaire du SAMAB, se tient sous le thème : «Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit». Il s’agira pour les militants de ce syndicat des magistrats de travailler au renouvellement du bureau, de passer en revue les textes statutaires et de discuter des questions d’actualités en rapport avec les luttes actuelles.
Bassolma Bazié s’exprimant au nom de la coalition syndicale, a salué le choix du thème qui est en lien avec cette période décisive de l’histoire du peuple burkinabè en général et du monde syndical en particulier où «la cohésion sociale et syndicale, les libertés syndicales d’expression, les acquis historiques arrachés de hautes luttes, sont attaqués dans toute leur profondeur par des apprentis de tous bords politiques et sociaux, dans un environnement d’insécurité et de crise sanitaire de coronavirus, casqué de toutes les manipulations politiciennes ébranlant ainsi fortement les fondements de l’Etat de droit».
Il a également félicité le SAMAB pour avoir «laissé des marques honorables et historiquement indélébiles sur le mouvement syndical» du Burkina.
Selon le secrétaire général du SAMAB, Emmanuel Ouédraogo, au cours des deux ans de mandat, son équipe a mené «beaucoup d’activités», notamment au sein de la structure syndicale, pour le renforcement de l’indépendance de la magistrature et de l’amélioration du fonctionnement de la justice.
«Nous avons aussi travaillé dans la mobilisation, ce qui fait que le syndicat a gagné en terme d’adhésion. Nous avons également, dans le cadre de l’intersyndical des magistrats, pris position sur beaucoup de questions qui étaient en rapport avec le fonctionnement de la justice (…) Et engagé des luttes aux côtés de plus d’une cinquantaine de syndicats de travailleurs contre l’extension de l’IUTS (Impôt unique sur les traitements et salaires) sur les primes et indemnités», a énuméré M. Ouédraogo.
Me Halidou Ouédraogo, premier secrétaire général du SAMAB a félicité les membres de ce syndicat pour avoir assuré la continuité et le maintien du SAMAB devant la lutte pour l’émancipation du peuple burkinabè et l’avènement d’une justice indépendante au Burkina. Il les a exhortés à continuer le combat.
Les différents syndicats invités, notamment ceux de la justice, ont salué l’excellente collaboration qu’ils ont eue avec ce syndicat et appellent à la vigilance et ne pas répondre aux provocations.
Le Syndicat autonome des magistrats burkinabè a été créé le 27 mars 1983 et a eu son récépissé le 30 septembre 1983.
Par Daouda ZONGO