Plusieurs centaines de personnes, en majorité des commerçants, ont exigé ce mercredi 25 décembre 2019, à Boulsa (Centre-nord burkinabè), la libération du responsable du groupe d’auto-défense Koglwéogo du Namentenga, El Hadj Boureima Nadbanka, qui serait entendu dans l’affaire de Yirgou, rapporte l’AIB.
La ville de Boulsa avait été paralysée déjà mardi par des protestataires très remontés qui ont fermé boutiques et autres étals de commerces. Ils ont aussi bloqué les transports et perturbé la circulation de la ville.
« Composés essentiellement de commerçants, les protestataires ont fait le tour de plusieurs services de la ville pour exiger la libération de El Hadj Boureima Nadbanka, responsable Koglwego du Namentenga », selon l’Agence d’Information burkinabè (AIB) qui ajoute qu’iIs ont aussi sollicité la médiation du Dima de Boulsa (Roi traditionnel) avant de se retrouver au QG des Koglwéogo.
En rappel, des dizaines de Peulh ont été tués au début de l’année 2019, des répercutions d’une attaque dite terroriste.
La communauté peulh locale, a été accusée début janvier 2019 d’avoir abrité des terroristes qui ont tué, à Yirgou dans le Centre-nord, un chef coutumier moaga, par ailleurs chef des Koglwéogo de ladite localité. Des proches (fils et frères) du chef ont aussi été exécutés sommairement par les terroristes. Ce qui a conduit à des représailles des Koglwéogo ayant visé la communauté Peulh.
Mardi, l’opposition rappelait dans sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, que cela faisait 358 jours que la justice se fait toujours attendre dans ce dossier, dans lequel plus de 200 Peulh ont été massacrés.
Par Wakat Séra