Des manifestants qui réclamaient, le vendredi 18 novembre 2022, le départ de la France du Burkina Faso, ont été gazés devant l’Ambassade de France à Ouagadougou.
Munis d’un haut-parleur sur un camion des manifestants étaient stationnés, depuis 10h GMT à la place des cinéastes, en plein cœur de la capitale burkinabè. Brandissant posters et effigies du Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, et les drapeaux burkinabè et russe, les marcheurs ont scandé des propos demandant à la France de déguerpir du territoire national.
Du rond-point des cinéastes, ils ont pris la direction de l’Ambassade de France où ils ont réitéré leur opposition à la présence française sur le sol burkinabè. Se servant, entre autres, de barricades, les protestataires ont bloqué l’accès à la base diplomatique française à Ouagadougou.
Empêchés d’accéder à l’intérieur de l’Ambassade, des manifestants ont procédé par des jets de pierres sur la représentation diplomatique. Des militaires au sein de l’Ambassade ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes pour disperser la foule en colère.
Un dialogue a par la suite été enclenché avec les marcheurs, les dissuadant de cesser les jets de pierre en les rassurant que leur message a été entendu.
En rappel, le vendredi 28 octobre 2022, des manifestants se sont regroupés au Stade municipal Joseph Issouf Conombo de la capitale burkinabè et y ont exigé le départ de la France dans un délai de 72 heures. Aussi, suite aux évènements du 30 septembre au 2 octobre 2022, des marcheurs ont attaqué l’Ambassade de France et mis à sac l’Institut français à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.
Par Siaka CISSE et Lassané SAWADOGO (Stagiaire)