Le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB) a attiré l’attention du gouvernement sur la dégradation du système sanitaire en matière de ressources humaines à travers un mémorandum remis au mémorandum remis au secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Robert Kargougou, ce 16 octobre.
Les médecins regroupés au sein du Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB) dénoncent un sérieux manque de médecins spécialistes au Burkina Faso, en dehors des villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Or, pour leur secrétaire général, les populations des villes les plus reculées devraient bénéficier de soins de qualité et appropriés. A l’écouter, il y a une désaffection vis-à-vis de la spécialité au Burkina Faso. C’est pourquoi le Symeb demande au gouvernement de prendre des mesures idoines pour qu’il y ait suffisamment de spécialistes.
«Ce mémorandum vaut rappel au gouvernement afin qu’il puisse prendre la mesure de l’ampleur de la dégradation dans le système de santé en ce qui concerne les ressources humaines» a déclaré le secrétaire général du Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), Dr Alfred Ouédraogo. Lui et ses camarades disent espérer que le climat ne se dégradera pas du fait du non-respect des engagements du gouvernement. Pour eux, ils ne veulent pas du dilatoire car le système sanitaire du Burkina Faso souffre depuis un certain temps.
Aussi, le syndicat dit ne pas comprendre que des médecins soient recrutés depuis décembre 2016 et «jusqu’à présent, ils ne sont pas mandatés». «Nous devrions avoir des règles de gestion de ressources humaines beaucoup plus efficaces. Des malades meurent et ne nous pouvons pas avoir des médecins pendant presqu’une année pour une lourdeur administrative de la Fonction publique et qui sont dans la nature. Pour cela, nous exigeons des règles de gestion efficace pour que les hôpitaux puissent avoir des ressources humaines de qualité», a martelé le Secrétaire général du SYMEB.
Le Secrétaire général du ministère de la Santé, Robert Kargougou a assuré que des dispositions nécessaires et diligentes seront prises pour la transmission de ce mémorandum à qui de droit. «Je voudrais vous traduire tout l’attachement du gouvernement à un dialogue franc et sincère qui apportera des réponses à vos préoccupations», a dit le représentant du ministre de la Santé.
Par Boureima DEMBELE