Un groupe d’Organisations de la société civile (OSC), a rencontré la presse ce jeudi 4 avril 2019, pour annoncer la tenue, du 13 au 14 avril 2019 à Ouagadougou, des «journées de dénonciation du terrorisme et de l’impérialisme» qui se matérialiseront par des meetings, un tournoi maracana, un concert et une kermesse.
Elles sont six organisations (Comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de l’arrondissement 1, la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de Baskuy, le Comité MBDHP (Mouvement burkinabè des droits humains et des peuples) de SITARAIL, la Sous-section de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) de Baskuy, les Comités F-SYNTER (Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche) des arrondissements 1 et 2 et la Sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de l’hôpital Yalgado) qui se sont associées en vue de mener la bataille contre ce qu’elles appellent «l’impérialisme» et le terrorisme qui affectent la vie des Burkinabè depuis quelques années maintenant.
Pour ces organisations, les attaques terroristes sont liées d’une part à la présence des «puissances impérialistes, notamment françaises, américaines et anglaises» qui ont mis le «chaos» en Libye et fabriqué des groupes terroristes qui attaquent aujourd’hui le Sahel et l’Est du Burkina. D’autre part, elles pointent du doigt «les connexions entre les chefs des groupes terroristes» avec «le pouvoir de la IVè République qui leur avait offert gîte et couvert au vu et au su de tous» au Burkina.
Elles dénoncent par ailleurs «la faillite de l’Etat néocolonial» qui est «incapable d’assurer l’intégrité du territoire national et de protéger les intérêts du peuple face aux puissances impérialistes qui pillent les richesses». «C’est pour assurer le pillage de nos richesses, maintenir notre peuple dans l’oppression tout en garantissant la sécurité à leurs alliés au pouvoir que les bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines sont installées sur notre sol, sous prétexte de lutter contre le terrorisme», a affirmé le porte-parole de ces organisations de la société civile, Christophe Bado.
Selon le groupe d’OSC qui se lance dans la lutte contre l’impérialisme, «la crise socio-politique et sécuritaire actuelle fait peser, plus que jamais, sur (le Burkina) des risques d’une guerre civile réactionnaire». Il indique que cette situation «interpelle le peuple à tirer de ses traditions de luttes unitaires héroïques qui lui ont permis de faire des bons en avant», faisant allusion à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance au putsch de 2015.
Les «journées de dénonciation du terrorisme et de l’impérialisme» qu’organisent les organisations de la société civile, se tiendra sur le terrain BiigSaandkoaga dans le quartier Samandin à Ouagadougou, sous le thème «Le terrorisme : produit et moyen de domination, d’oppression et d’exploitation des peuples par l’impérialisme».
Le tournoi maracana dénommé «Tournoi maracana contre le terrorisme», qui opposera des habitants de l’arrondissement 1 et 2 de Ouagadougou, se déroulera le 13 avril 2019. Il sera précédé d’un meeting sur le thème retenu. Quant au concert meeting «contre les bases militaires étrangères» il aura lié dans la soirée du 14 avril 2019, après la kermesse qui aura lieu dans la journée.
Par Daouda ZONGO