Des ressortissants de la région de l’Est du Burkina Faso, réunis au sein du Comité Engagé de Réflexion pour la Cause de l’Est, ont lancé le mercredi 12 octobre 2022, un appel à l’endroit des filles et fils de la région, les invitant à se lever «avec les moyens à (leur) portée pour réaliser des actions qui faciliteront la réouverture des classes».
Plus de deux semaines après la rentrée scolaire au Burkina Faso, les classes restent fermées dans 19 communes de la région de l’Est, a informé Pascale Lankoandé, membre du Comité Engagé de Réflexion pour la Cause de l’Est. Selon M. Lankoandé, seulement huit communes ont ouvert les classes dans les chefs-lieux. «Dieu seul sait si ce qui a commencé va se terminer», se demande t-il.
C’est au vu de cette situation due aux attaques armées, que des ressortissants de la région de l’Est ont mis en place, le 4 octobre 2022, le Comité Engagé de Réflexion pour la Cause de l’Est. Cette organisation se donne pour missions de réfléchir et de proposer des pistes de solutions qui permettront de soulager la souffrance des populations.
C’est ainsi que ses membres ont mené des réflexions et faire des propositions qu’ils souhaitent transmettre aux autorités compétentes, dans le but de permettre la réouverture des classes. Pour des raisons de sécurité, ils n’ont pas voulu révéler leurs différentes propositions.
Par ailleurs, le Comité Engagé de Réflexion pour la Cause de l’Est appelle les filles et fils de la région à se lever «avec les moyens à (leur) portée pour réaliser des actions qui faciliteront la réouverture des classes». Il invite également les autorités administratives locales à «prioriser dans (leurs) choix les initiatives qui vont permettre le retour des frères en classe».
«Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous avons peur. Oui nous avons peur et peur de l’avenir», a dit Pascal Lankoandé, qui espère qu’une solution sera trouvée «dans l’urgence».
«Nous avons espoir que les choses changent. Nous ne pouvons qu’accompagner les autorités dans ce sens», a fait savoir un autre membre du comité, Rodrigue Thiombiano.
Depuis 2015 et à la date du 31 mars 2022, le nombre d’établissements fermés au Burkina Faso est passé de 3 683 à 3 664, ce qui affecte plus de 500 000 élèves. Selon les conférenciers, la région de l’Est enregistre à elle seule plus de 35% des écoles fermées. «Les chiffres les plus récents et non encore officiels donnent plus froid au dos», a fait savoir M. Lankoandé.
Par Daouda ZONGO