Le Haut Conseil des Transporteurs du Burkina Faso (HCT-BF) a plaidé le dimanche 19 septembre 2021 à Ouagadougou au cours de son premier congrès extraordinaire pour l’ouverture des frontières terrestres fermées en vue de lutter contre la Covid-19 il y a plus d’une année. La rencontre visait le renouvellement du bureau et l’examen des difficultés que vivent les transporteurs en plus de la crise qui secoue leur secteur du fait de la gestion du fret.
Plusieurs dizaines des militants et sympathisants du Haut Conseil des Transporteurs du Burkina Faso (HCT-BF), venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays, se sont réunis dans la matinée du dimanche dans la capitale burkinabè pour évoquer leurs difficultés et renouveler leur bureau devant porter leurs aspirations durant un an. De trois structures syndicales à la base, le HCT-BF a été renforcé par l’adhésion de douze nouveaux syndicats, pour mieux gérer les problèmes des acteurs du transport dans le pays des Hommes intègres.
Pour les participants à ce congrès, le Burkina Faso dépend beaucoup des pays côtiers pour son approvisionnement et donc la « longue fermeture des frontières est préjudiciable » au monde économique surtout leur secteur, celui du transport. Alors, ils ont demandé à leur bureau de « tout mettre en œuvre afin que les frontières soient ouvertes dans les tous prochains jours » car ils sont à bout de souffle.
« Nous voulons seulement que les frontières terrestres soient ouvertes pour soulager les transporteurs et par-delà toute l’économie et toute la population. On est sur cette question depuis longtemps. Les autorités ont dit à plusieurs reprises des mois passés que les frontières allaient être ouvertes mais nous ne voyons rien jusqu’à présent », s’est exaspéré l’opérateur économique Adama Ouédraogo plus connu sous le pseudonyme de « Adam Palm Beach », reconduit à la tête de la structure.
Selon M. Ouédraogo, « si les frontières restent fermées, cela en rajoute aux problèmes des Burkinabè car ce pays importe presque tout de l’extérieur », insistant que « le domaine du transport est très difficile de nos jours » à cause principalement de la maladie à Coronavirus.
Le secrétaire général du HCT-BF, Alassane Barro, a justifié la tenue du premier congrès extraordinaire de la faîtière burkinabè des transporteurs par le fait que leur règlement intérieur l’obligeait car il y avait des dysfonctionnements à la tête de la structure.
Le nouveau bureau est composé de « 82 membres mais les plus actifs seront les vice-présidents qui seront chargés d’épauler le président national dans tous ceux dont le Burkina a besoin dans le domaine du transport notamment les hydrocarbures et les marchandises », entre autres, a affirmé M. Barro, ajoutant que la nouvelle équipe dirigeante du Haut Conseil des transporteurs est en « adéquation » avec leurs aspirations et besoins ».
Le nouveau bureau « travaillera à lever les goulots d’étranglements, les problèmes que le secteur du transport vit au Burkina Faso. Vous-mêmes savez que depuis cinq ans beaucoup de choses ne marchent pas dans ce secteur normalement », a rassuré Alassane Barro qui a appelé tous les acteurs du secteur du transport à l’union pour relancer l’économie du Burkina qui est « morose ».
La nouvelle équipe dirigeante du HCT-BF a dit vouloir travailler en bonne intelligence avec tous les acteurs du transport pour un climat apaisé pour la prospérité du Burkina Faso.
Le Haut conseil des transporteurs du Burkina Faso (HCT-BF) a été créé le 14 mars 2020 à la suite des crises répétitives dans le secteur du transport..
Malgré l’appel du gouvernement à une union entre le HCT-BF et son rival, la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), ce congrès vient rappeler que la crise que vit le secteur du transport n’est pas encore résolue.
Par Bernard BOUGOUM