Deux trafiquants d’espèces fauniques ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis par le Tribunal de Grande Instance de Fada N’Gourma le 18 décembre 2019.
Ces deux personnes détenaient par devers elles des spécimens d’animaux partiellement et intégralement protégés. En plus de la condamnation à 12 mois de prison avec sursis, ces deux « malfrats » devront verser à l’Etat burkinabè un million de francs CFA, au titre de 500.000 Fcfa d’amende chacun.
Ils paieront aussi la somme de 3 250 000 Fcfa à l’Agence Judiciaire du Trésor (AJT) pour les réparations au préjudice causé aux efforts de protection de la faune au Burkina.
Au terme du procès, les défenseurs de la conservation jugent la sanction légère par rapport à la faute commise par les accusés. Ils auraient espéré que la main de la justice soit plus lourde en condamnant par exemple ces contrevenants à la loi faunique à une peine privative de liberté non assortie de sursis.
Une sentence allant dans ce sens serait plus dissuasive et motiverait les forces de l’Ordre et agents des Eaux et Forêts, selon eux, puisque d’ailleurs, la législation prévoit des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement fermes.
En rappel, ces trafiquants avaient été appréhendés le 17 décembre 2018 au moment où ils tentaient de commercialiser deux peaux de lion et trois peaux de panthère à Ouagadougou. Ces espèces rares sont en danger d’extinction et menacées par le trafic de faune.
Seule une application stricte de la loi permettrait de garantie leur survie pour les générations futures, clament leurs défenseurs.
Par Bernard BOUGOUM