L’ex-ministre burkinabè de l’Economie et des Finances qui avait été encore nommé ministre des Affaires étrangères, Hadizatou Rosine Sori-Coulibaly, lancera le 30 juillet 2022, à Ouagadougou, dans la salle du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), le « Mouvement Burkinabè unis pour la transformation sociale », a appris Wakat Séra. Selon nos informations, l’Organisation de la dernière ministre des Affaires étrangères sous le président Roch Kaboré, soutenue par le journaliste indépendant et aussi analyste politique, Abdoulaye Barry qui est le secrétaire général, a reçu en bonne et due forme son récépissé.
L’ex-cheffe de la diplomatie burkinabè, Rosine Coulibaly, après avoir été stoppé comme tous les autres ministres du Gouvernement de Lassina Zerbo, vient d’ajouter une corde à son arc. En effet, à travers un mouvement qu’elle vient de créer, Rosine Coulibaly surnommée par certains « dame de fer » pour sa rigueur et son pragmatisme, compte désormais s’investir dans la transformation des couches sociales du Burkina.
La coordinatrice du Mouvement Burkinabè unis pour la transformation sociale, selon nos sources, veut rendre plus dynamiques des propositions au sommet. Par ce mouvement, elle espère travailler avec ses camarades à l’application des décisions gouvernementales et leur suivi pour mesurer leur impact sur les populations.
Considérée comme une révolutionnaire de par ses propositions, elle aura l’occasion avec son nouveau mouvement, de toucher la masse populaire pour qui elle voue un profond respect et fonde l’essence et l’importance de son combat.
L’on se rappelle que c’est lors de son passage au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, entre 2016 et 2019, que la question des Fonds communs a été mis sur la place publique. Et, ayant gagné la bataille qu’elle menait contre les syndicats de son département d’alors, au sein de l’opinion, le Gouvernement s’était résolu au cours du deuxième mandat de Roch Kaboré, de procéder à une remise à plat de toutes les rémunérations des agents de l’Administration publique, pour corriger les gaps et amoindrir les frustrations entre travailleurs de la Fonction publique.
L’ex-ministre des Affaires étrangères avait déjà travaillé dans des institutions sous régionales dans plusieurs pays africains sur des thèmes divers et variés. C’est tout naturellement qu’à sa prise de service en tant que cheffe de la diplomatie burkinabè mi-décembre 2021, elle a signifié que « gérer les temps de crises nécessite une grande diplomatie », voulant impulser « une diplomatie d’influence forte » pour le rayonnement du pays des «Hommes intègres » sur les plans régional et international.
Elle a surtout travaillé sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, la gestion des crises humanitaires, la facilitation du dialogue politique dans des contextes de crise politique, les processus électoraux et la consolidation de la paix, le développement humain durable, la bonne gestion des finances publiques et des marchés publics.
Elle a été également très active dans des organisations de la société civile comme le Mouvement Burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) et l’Union des Femmes du Burkina dont elle était la secrétaire générale.
Rosine Coulibaly est titulaire d’une maîtrise en économie du développement obtenue à l’Université Cheikh Anta Diop du Sénégal et d’un diplôme de troisième cycle en planification et macroéconomie de l’Institut africain des Nations Unies pour le développement économique et la planification.
Après avoir géré le portefeuille de l’Economie, des Finances et du Développement du 13 janvier 2016 au 24 janvier 2019, Rosine Coulibaly a plus de 35 ans d’expérience aux niveaux national et international, entre autres, dans les domaines du développement durable, de l’humanitaire et de la Transition politique.
Surnommée «la Dame de fer» pour sa combativité en vue de faire valoir ses idées et autres convictions, Rosine Coulibaly, a occupé pendant plus de 20 ans au sein des Nations Unies divers postes de haut niveau, dont le poste de Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général au Burundi, Coordonnatrice résidente, Coordonnatrice humanitaire et Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en 2011, selon un communiqué de l’ONU.
Par Bernard BOUGOUM