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Burkina: « Di-jori-diin » pour un retour aux valeurs morales

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Les responsables de l'ABEEC. De la gauche vers la droite, Assita Gnanou, Dramane Kawolobou et Carole Sanhouidi

Les responsables de l’Association Burkinabè pour l’Emergence de l’Economie de la Culture (ABEEC), dans le cadre de leurs activités, ont lancé, le mardi 19 juillet à Ouagadougou, le projet « Di-jori-diin » pour un retour aux valeurs morales et culturelles de référence au Faso, lors d’une conférence de presse.

Selon le président de l’Association Burkinabè pour l’Emergence de l’Economie de la Culture (ABEEC), Dramane Kawolobou, assisté par Assia Eboubie Gnanou et Carole Sanhouidi, le projet Dî-jori-diin/retour sur les valeurs morales et culturelles de référence du Burkina Faso, en langue Gourounsi, vise comme objectif principal la promotion des valeurs morales et culturelles de référence pour favoriser la cohésion sociale, la sécurité, la paix et le développement du Burkina Faso.

Il consiste en l’organisation de six panels dont un grand panel de clôture dans la région du Centre à Ouagadougou et dans les autres régions sur le thème : « La valorisation des valeurs morales et culturelles de référence pour la cohésion sociale, la paix et le développement au Burkina Faso».

L’ABEEC dit avoir fait le constat qu’autrefois considéré comme un pays de paix et de vivre ensemble, le Burkina Faso est en train de perdre ses valeurs au profit de plusieurs maux qui minent la société. C’est donc pour redresser les choses qu’est né le projet Dî-jori-diin qui particulièrement à certains autres projets du même type va embrasser large pour toucher non seulement le maximum de régions mais va également se focaliser sur un groupe cible de jeunes dont l’âge varie entre 15 à 35 ans.

Les conférenciers, convaincus aussi que les parents ont démissionné quant à l’éducation de leurs enfants, veulent également travailler à une prise de conscience au niveau parental. Des programmes spécifiques sont pris en compte dans les sous-thèmes afin de ramener les jeunes notamment scolaires et lycéens aux valeurs ancestrales du pays des « Hommes intègres », a précisé Assita Gnanou.

Le lancement officiel de la cérémonie d’ouverture des panels est prévu le mardi 02 août 2022 à Ouahigouya. La période d’exécution du projet s’étalera du 1er août au 30 novembre 2022. A l’issu des panels, ont signifié les conférenciers du jour, suivra une signature d’engagement pour un vivre ensemble dans la cohésion, la paix et dans le respect des règles de la société dans ces six régions à savoir, celles du Centre-Sud, Manga; du Centre-Est, Tenkodogo ; du Centre-Ouest, Koudougou ; du Nord, Ouahigouya ; des Hauts-Bassins, Bobo-Dioulasso et du Centre, Ouagadougou.

A cet effet, une plateforme WhatsApp sera créée pour poursuivre les débats et sensibilisations. « Nous ferons également une collecte de dons au profit des Personnes Déplacées Internes (PDI) », a noté le président de l’ABEEC, précisant que leur initiative va coûter globalement « 11 061 000 FCFA ».

Les conférenciers ont lancé officiellement un appel à contribution financière pour soutenir leur association pour la réalisation des panels de sensibilisation et d’éducation des populations, surtout la jeunesse, sur les valeurs morales et culturelles de référence du Burkina Faso. L’ABEEC va aussi lancer un projet pour l’élaboration d’un répertoire des valeurs morales et culturelles de référence du Burkina Faso qui fondent le socle de notre société.

Malgré les efforts du ministère en charge de la Culture pour la promotion et la sauvegarde des valeurs morales et culturelles du Burkina Faso, les dirigeants de l’ABEEC ont noté « beaucoup d’insuffisances de cadre d’expression et de promotion de ces valeurs dans les sphères décisionnelles politiques, économiques et socio-culturelles de notre pays ».

C’est pourquoi, ils ont lancé un appel à tous les Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora à soutenir ce projet. A l’endroit de leurs partenaires et ONG, « nous leur demandons d’accompagner ce projet qui œuvre pour l’épanouissement et l’identité culturelle de la population », a ajouté Carole Sanhouidi, membre de l’association, se disant « convaincue que le projet contribuera à inciter les populations à redoubler d’effort et à occuper pleinement leur place dans la société mais également facilitera leur implication dans le processus de développement ».

Par Bernard BOUGOUM