Les élèves de l’école de l’Association des Parents et amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) ont déjà célébré, le vendredi 20 décembre 2024, à Ouagadougou, «l’arbre de Noël», organiséaa au sein de leur établissement.
Il était, ce vendredi 20 décembre 2024, 15 heures à l’école de l’Association des Parents et amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) de Ouagadougou.
Sous un soleil pâle et à moitié couché, des monitrices et moniteurs, des enseignantes et enseignants, des invités et parents d’élèves, et de jeunes enfants dont la plupart traînent de diverses pathologies physiques et/ou mentales, mais scolarisés, ont tous répondu présent à «l’organisation de l’arbre de Noël», session 2024 de l’établissement APEE.
Au programme de cette cérémonie de fête de fin d’année aux origines judéo-chrétienne, il y avait, entre autres, des discours de bienvenue dédiés aux parents d’élèves de cette école si singulière qu’inclusive, aux amis ainsi qu’aux convives et partenaires.
Parmi ces derniers, y figurent Wakat Séra, votre site burkinabè d’information et une organisation non gouvernementale (ONG) allemande, Kinderzukunft Geben qui œuvre dans l’épanouissement des jeunes personnes déficientes.
Également, les invités de la demi-journée ont eu droit à des défilés de mode, des scènes de ballet. Des instants de démarche et de regard aussi drôle, énergétique et fragile à la fois, mais réussi, tout de même, les uns que les autres.
Une séquence cérémoniale qui n’a pas manqué, en effet, de faire partager le quotidien de ces gamins et gamines auxquels, les gestes banals de leurs semblables normaux se révèlent, à eux, comme des efforts surnaturels.
Là se trouve le défi lancé aux enseignantes et enseignants, encadreurs et encadreuses, parents d’élèves et personnes physiques ou morales qui, les ont accompagnés tout au long de ce premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025 qui s’achève, ont rappelé les premiers responsables de l’école.
«Ce que vous avez vu, le travail qui a été fait derrière, c’est vraiment immense. Et tout ça, c’est pour travailler à rendre ces enfants-là plus autonome. Et que leurs parents se sentent aussi intégrés (pleinement) et épanouis», s’est réjoui le représentant de la présidente de l’Association des Parents et amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) de Ouagadougou, El Hadj Abdoulaye Vokoum.
En effet, quelques minutes plus tôt, le par ailleurs trésorier de l’école de regroupement parental et amis a invité les apprenants à s’accaparer des circonstances du présent arbre de Noël qui les ont tous réunis.
«Cette journée a été organisée pour vous, et je souhaite que chacun de vous en profite pleinement», a lancé, dans ses mots de bienvenue à la fête de «l’arbre de Noël 2024», l’administrateur Vokoum.
«Toutes les attractions, les jeux et les cadeaux que vous avez vu sont pour vous faire plaisir… alors, amusez-vous, et gardez de beaux souvenirs que vous pourrez raconter à vos amis, et que vous n’oublierez pas», a souhaité le cadre scolaire.
Une occasion en or qui a, en effet, permis aux premiers concernés, sous une pluie de sons musicaux aux rythmes folkloriques nationaux qui inondait le centre éducatif, à laisser fleurir leur talent en matière de danse et de gaité que seule l’innocence peut offrir. Cela, nonobstant leur situation de handicap.
«Ensemble, regardons tous, tout le monde avec le même regard. Apportons-leur tout notre appui. Merci à toutes les enseignantes. Merci à tous les enseignants. Merci à tous les parents», a conclu, pour son allocution, le porte-parole de la directrice de l’école de l’Association des Parents et amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) de la capitale burkinabé, El Hadj Abdoulaye Vokoum.
C’est alors, comme si le ciel attendait ces moments de joie de ces «Bouts de bois de Dieu» (pour paraphraser le titre de l’un des classiques africains et roman de l’écrivain-cinéaste sénégalais, Ousmane Sembène), que l’être tant chanté et supplié pour l’occasion, le fameux père Noël donc, a fait son apparition au milieu du plateau sportif de l’établissement APEE.
Sur les lieux-ci et en ces instants-là, dire que cette créature hors pair dans l’imaginaire des jeunes badauds était fort attendu pour des cadeaux, des cadeaux de Noël qu’espéraient des enfants, des enfants à majorité infirmes de surcroît, serait un euphémisme.
Une scène d’euphorie indescriptible s’est introduite spontanément sur la piste de danse, tant la ruée de l’essaim d’enfants sur le père Noël.
En tout cas, chaque élève de chaque classe de l’école associative a reçu, des mains propres de l’invité-surprise de la période pré-crépusculaire, ou de celles des premiers responsables de ladite école, ou encore des mains de leurs encadreurs et enseignantes, un colis bien emballé.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
