La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) au Burkina Faso, a, au cours d’une conférence de presse, le mercredi 25 mai 2022 à Ouagadougou, exigé des nouvelles autorités du pays des Hommes intègres, le règlement des engagements, notamment la mise en œuvre du protocole d’accord du 27 janvier 2018.
Le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’Education (CNSE) ont signé, il y a quatre ans un protocole d’accord. Selon les membres de la CNSE, «des engagements dudit protocole sont en souffrance avec des conséquences énormes sur la carrière, les conditions de vie et de travail des personnels» du monde éducatif.
«Si le chef du gouvernement ainsi que le ministre en charge de l’Education nationale du pouvoir de transition mis en place après le coup d’Etat du 24 janvier 2022 ont tenu des discours tendant à rassurer les travailleurs quant au règlement des engagements, la réalité pratique n’invite pas à l’enthousiasme», a laissé entendre le coordonnateur de la CNSE, Bernard Zongo.
Dans la recherche de la mise en oeuvre du protocole d’accord, la coordination de M. Zongo a rencontré les nouvelles autorités le 28 avril 2022. «A l’occasion, la CNSE a exposé des problèmes se rapportant au statut du personnel, à la reconstitution des carrières des travailleurs des ex-garderies populaires, à la dette sociale et des questions diverses», a-t-il rappelé, affirmant que sa structure «a exigé le règlement de ces questions avant la rentrée 2022-2023».
Au niveau des questions diverses, la Coordination nationale des syndicats de l’Education a demandé que des dispositions soient prises pour «la protection des collègues dans les zones à fort défi sécuritaire, le financement du fonctionnement des établissements et services et l’arrêt de l’implication des Administrations dans la question de cotisation des APE (Association des parents d’élèves), la réouverture des établissements fermés par décision du MENAPLN en l’occurrence le lycée Zinda et le lycée départemental de Bissiga pour la rentrée 2022-2023 suivant leur ancien statut».
La CNSE a souhaité donc qu’une suite soit donnée «dans les meilleurs délais aux préoccupations minimales, urgentes, posées en attendant un examen ultérieur des autres engagements pris à travers le protocole d’accord gouvernement/CNSE».
Par Daouda ZONGO