Le gouvernement burkinabè a rencontré ce lundi 21 octobre 2019, à Ouagadougou, autour d’une table ronde, les Partenaires techniques et financiers (PTF), en vue de solliciter leurs apports pour la réussite des élections présidentielles et législatives en 2020, et des municipales en 2021.
Les défis du Burkina sont énormes, notamment en matière sécuritaire, mais le pays des « Hommes intègres », n’est pas seul, en témoigne cette réunion avec les PTF, a déclaré le ministre de l’Economie, Lassané Kaboré, représentant le Premier ministre, Christophe Dabiré. Cette rencontre vise à requérir les avis des PTF, pour une bonne réussite des élections en 2020-2021, a-t-il noté.
Le coût global des élections de 2020-2021, n’est pas pour le moment déterminer puisque « nous ne sommes pas qu’au début du processus », a indiqué M. Kaboré, signifiant que « nous allons voir au fur et à mesure quelle pourra être la contribution des PTF pour arrêter quelque chose en définitive ».
Le fichier électoral enregistre actuellement « 5 539 031 électeurs ». Selon les projections recoupées par l’organe électoral, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « nous pouvons légitimement porter ce corps électoral à plus de 10 millions d’électeurs, rien que les Burkinabè résidants à l’intérieur du pays », a estimé Lassané Kaboré.
Le ministre Kaboré a invité tous les acteurs du processus électoral à s’investir pleinement pour pour qu’un plus grand nombre des populations s’inscrivent sur le fichier électoral à la faveur de de sa mise à jour qui débutera en janvier prochain. « Réussir la participation de la diaspora burkinabè au choix du président du Faso en 2020 est un majeur que notre pays se doit réussir avec brio », a-t-il soutenu, rappelant que cette table ronde vise à représenter un état des lieux exhaustif des besoins techniques et logistiques et examiner les possibilités d’accompagnement pour le financement des élections de 2020-2021.
Ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso organise des élections, a laissé entendre Metsi Makhétha, porte-parole des PTF, relevant la capacité technique dont dispose le pays. « C’est seulement le contexte qui change. Ce qui est aujourd’hui nouveau, c’est le contexte sécuritaire (attaques armées). Nous allons voir dans quelle mesure nous pouvons accompagner le pays pour des élections inclusives, indépendantes, crédibles et acceptées de tous », a souligné la porte-parole des PTF.
Pour la coordonnatrice Résidence du Système des Nations unies, Metsi Makhétha, cette table ronde offre l’opportunité d’avoir une visibilité des besoins et des financements requis en vue de rationaliser les diverses contributions.
Par Bernard BOUGOUM