Le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a organisé ce mardi 3 août 2021 à Ouagadougou, une formation pour les membres de ses bureaux régionaux et provinciaux en vue de leurs donner de plus amples informations sur les élections de la Chambre du Commerce et d’Industrie fixées le 14 novembre 2021. Selon le président du CNEI-BF, Salif Nikiéma, cette initiative vise à permettre aux acteurs de l’économie d’avoir à faire à des candidats qui pourront défendre leurs intérêts en tant qu’élu consulaire. Les participants ont été mis au courant des conditions indispensables à remplir pour être électeur et candidat aux élections de la CCI-BF, a indiqué la communicatrice, Liliane Kaboré, directrice de l’animation économique au niveau de la CCI-BF.
Après avoir initié une tournée en 2021 dans les 45 provinces pour installer les bureaux provinciaux et régionaux du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso, les premiers responsables de la faîtière des acteurs de l’économie informelle, ont a jugé utile de se retrouver dans la capitale burkinabè pour échanger et se donner des objectifs à atteindre et faire de telle sorte que les acteurs de l’économie informelle à tous les niveaux puissent être représentés pour le rayonnement de l’économie nationale.
«Vous savez que nous les acteurs de l’économie informelle travaillons à aller vers le formel. Donc les acteurs de la CCI-BF sont nos aînés et nos patrons. Alors, nous invitons tous les acteurs du secteur informel à s’intéresser à la CCI-BF et de travailler pour être élus dans leur province afin de vraiment travailler à se développer et développer le secteur informel vers le formel», a déclaré M. Nikiéma.
Pour lui, pour pouvoir défendre efficacement l’économie informelle, il faut être un élu consulaire. «Là, ça te renforce dans tes actions et tu peux mieux défendre les plus faibles du secteur de l’économie. C’est pourquoi, nous avons invité la Chambre de commerce à venir faire une communication sur le processus de l’élection de la CCI-BF qui est annoncée pour le 14 novembre 2021.
A travers cette communication, le Conseil de l’économie informelle veut préparer ses membres pour qu’ils déposent des documents bien constitués. La faîtière compte aussi sensibiliser ses structures afin que les acteurs de l’économie informelle sachent qui sont ceux-là qui sont les vrais acteurs de leur secteur et prétendent vouloir les défendre à la CCI-BF et défendre aussi leurs intérêts.
«Ma communication a porté sur les conditions pour être électeur. Cette année est une année électorale pour la CCI-BF qui renouvelle ses instances consulaires. Donc, du 16 au 30 juillet nous avons fait le tour des 45 provinces pour informer nos ressortissants sur les conditions pour être électeur et les conditions pour être candidat», a affirmé Liliane Kaboré, directrice de l’animation économique au niveau de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso.
Pour être électeur, a continué Mme Kaboré, «il faut être un opérateur économique des secteurs d’activités du commerce, d’industrie où des services. Il faut être propriétaire d’une entreprise individuelle ou être un mandataire social. Ça veut dire qu’on représente une entreprise anonyme ».
Pour être ressortissant de la CCI-BF, d’abord, «il faut avoir un registre de commerce», a-t-elle poursuivi, précisant que les acteurs de l’artisanat qui «n’ont pas de registre de commerce ne font pas partie de la CCI-BF». «Il y a les Chambres d’agriculture et de métier pour ça», a laissé entendre la communicatrice du jour.
Maintenant, pour être électeur, «il faut avoir un registre de commerce datant d’au moins 12 mois à la date de l’élection prochaine (14 novembre 2021). Il faut s’inscrire sur les listes, fournir une copie l’IFU (Identifiant fiscal unique) et du registre de commerce en plus d’une autre copie de la Carte d’identité burkinabè (CNIB) ou du passeport légalisée».
A ces élections, les étrangers peuvent y prendre part. Cependant, il faut qu’ils fournissent «un certificat de résidence» valable, a ajouté Liliane Kaboré qui a également souligné que pour les secteurs d’activités réglementés, «il faut justifier de sa profession avec la carte grise ou un agrément».
Cette communication qui a commencé hier prendra fin le 22 août. Donc il y a quatre communications qui seront faites lors de ces assises.
Composé de 41 membres, le bureau national de la CNEI-BF et les dirigeants des bureaux régionaux et provinciaux sont allés voir sa Majesté, le Mogho Naaba Baongho, chef suprême des Mossé pour prendre des Conseils et des bénédictions au nom de tous les acteurs de l’économie informelle du Burkina Faso.
Le chef suprême des Mossé «a demandé à ce qu’on s’unisse davantage pour travailler ensemble sans division, de faire tout pour rassembler tous les acteurs de l’économie informelle pour construire notre beau pays qui est le Burkina Faso», a affirmé Salif Nikiéma qui s’est dit satisfait de la rencontre qui les engage « davantage à travailler pour la cohésion nationale afin que les fils du Burkina Faso parlent le même langage et regarder dans la même direction pour le développement du pays », en proie à une double crise sécuritaire et sanitaire.
Par Bernard BOUGOUM