La gendarmerie burkinabè, à travers sa brigade de Yagma, dans le Nord de Ouagadougou, a démantelé un «réseau de délinquants» qui produisait de la farine qu’il «convoie vers des pays frontaliers avec le Burkina Faso à l’aide de camions-citernes», malgré l’interdiction d’exportation des céréales au Burkina Faso.
L’opération de démantèlement de ce réseau a été menée, le 21 mai 2024, à la suite d’une dénonciation le 22 avril 2024, souligne un communiqué de la gendarmerie. Selon l’alerte, le groupe «conditionnerait la farine de maïs dans des sacs de 25 kg entre 02 heures et 03 heures du matin à Yagma, secteur n°37 dans l’arrondissement N°09 de Ouagadougou» et «ces sacs de farine étaient ensuite chargés dans les compartiments des camions citernes, pour être convoyés dans des pays frontaliers avec le Burkina Faso».
La gendarmerie a donc procédé à l’arrestation des «sieurs G. S, responsable de l’unité de production de la farine, A. S, chauffeur du camion-citerne, D. K, apprenti chauffeur du camion-citerne» et à la saisie de leur produit qu’ils convoient vers des pays frontaliers avec le Burkina Faso à l’aide de camions-citernes.
«Sur instruction de Monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I, le matériel et les produits ci-après ont été énumérés et saisis en attendant la suite de la procédure». Ce sont «un camion-citerne contenant 974 sacs de farine de 13 kilogrammes, 42 sacs de 23 kilogrammes soit un total de 1016 sacs; 50 sacs de maïs de 100 kg transformés en farine toujours étalés dans
la cour; 50 sacs de 100 kilogrammes de maïs trempé dans 22 fûts de 200 litres; 50 sacs de cent kilogrammes de maïs déjà décortiqué et déposés au sol; 150 sacs de maïs de 100 kilogrammes, entreposés sous un hangar; quatre moulins installés sous ledit hangar; trois décortiqueuses jouxtant le hangar; deux tricycles utilisés pour la livraison de la farine dans la ville de Ouagadougou».
L’analyse de la farine a été confiée au laboratoire national de Santé publique, déclare la gendarmerie, dans son communiqué, qui souligne que les trois présumés auteurs ont été présentés à l’autorité judiciaire et que «les investigations sont en cours pour démanteler d’autres réseaux afin d’éradiquer cette pratique illicite dans la ville de Ouagadougou».
Par Wakat Séra