Douze mois se sont écoulés, avec leurs peines et leurs misères, et aussi leurs réalisations. Au cours de l’année 2023, plusieurs Hommes, au Burkina Faso, se sont illustrés chacun dans son domaine, et selon sa vision. Ils ont tous marqué l’année 2023 dans les domaines où ils interviennent, dans un contexte particulier, marqué par une crise sécuritaire et humanitaire dans leur pays, le Burkina Faso.Parmi ces personnes et personnalités, Wakat Séra, non sans difficulté s’est essayé à l’exercice d’en a retenu dix. Il s’agit du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, de son ex-ministre des Affaires étrangères Olivia Rouamba, du PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, du PDG de Coris Bank Idrissa Nassa, du PCE de BBS Holding Arouna Nikiéma, de l’athlète Hugues Fabrice Zango, du cycliste Paul Daumont, du champion du monde Iron Biby, de l’athlète Marthe Koala, de la cinéaste Apolline Traoré.
Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition
La crise sécuritaire qui était devenue insupportable pour les populations endeuillées au quotidien, a conduit le capitaine Ibrahim Traoré, alors chef d’artillerie du régiment de commandement d’appui et de soutien (10e RCAS) basé à de Kaya (Centre-Nord burkinabè), à descendre sur Ouagadougou avec ses hommes pour prendre la tête du pays fin septembre 2022. Venu en homme de guerre, c’est en 2023 qu’il commence à dérouler réellement sa stratégie de lutte pour la reconquête du territoire dont une bonne partie était contrôlée par les groupes armés terroristes.
En stratège, entre réorganisation de l’armée, acquisition de matériel militaire, mise à niveau du renseignement et ses discours galvanisants, le président capitaine a promis la fin de la crise sécuritaire. Aujourd’hui, le pouvoir qu’il dirige annonce la reprise en main de plusieurs localités qui étaient sous contrôle des terroristes. En chef d’orchestre, le Capitaine Ibrahim Traoré a su s’entourer d’hommes et de femmes engagés pour la cause de la Transition.
Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, ancien ministre des Affaires étrangères
A la suite du coup d’État, le Burkina traversant une zone de turbulences, avait besoin d’une diplomatie à la hauteur pour la mise en confiance des partenaires. Présente dans le gouvernement sous la Transition du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba a été maintenue à son poste de ministre en charge des Affaires étrangères et de la coopération régionale. Sous elle, des accords entre la France et le Burkina Faso ont été dénoncés, avec l’établissement de nouveaux liens de coopération avec d’autres pays comme l’Iran et le renforcement des relations avec la Russie dont la reprise des activités de son ambassade à Ouagadougou qui est intervenue le jeudi 28 décembre 2023. Avant d’assumer les fonctions de ministre, elle avait été appelée en 2021 par l’ex-président du Faso Roch Kaboré pour occuper le poste d’ambassadrice du Burkina Faso en Ethiopie ainsi que le poste de représentante permanente du pays auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Avec la situation que traverse le pays, l’économie a besoin d’hommes d’initiatives et de grands employeurs pour donner de l’espoir aux Burkinabè. Des hommes d’affaires comme Idrissa Nassa, Mahamadou Bonkoungou, Arouna Nikiema, et bien d’autres ont posé des actions concrètes dans ce sens.
Idrissa Nassa, le Patron des patrons
Le PDG du Groupe Coris Bank international, Idrissa Nassa, est, indubitablement la flèche de l’économie burkinabè. Sa banque est aujourd’hui une référence au Burkina et dans le reste de l’Afrique. Grâce à sa maîtrise des rouages du monde des affaires et des acteurs, M. Nassa est arrivé à s’imposer dans la finance. Au cours de l’année 2023, son groupe a acquis des filiales du groupe français Société Générale dans des pays comme le Tchad et la Mauritanie. Dans sa quête constante du maillage du continent, l’homme d’affaires, par le biais de son groupe est présent dans plusieurs pays, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali, le Togo, le Niger, la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Guinée, pour ne citer que ceux-ci. Son leadership et certainement son charisme, lui ont permis d’être élu président du Conseil national du patronat du Burkina (CNPB). Mais l’humilité légendaire du patron des patrons au Burkina Faso a amené Idrissa Nassa à se définir comme le «serviteur des patrons». Il œuvre également dans le social où n’hésite pas à tendre la main pour aider à la réalisation des projets de jeunes, à contribuer au renflouement de la caisse consacrée à l’effort de paix, au soutien du sport burkinabè.
Mahamoudou Bonkoungou, EBOMAF
L’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou soutient depuis des années l’économie burkinabè, un appui qui s’est accentué au cours de ces dernières années. En plus d’actions quotidiennes, son groupe EBOMAF, a mis sur orbite, au cours de cette année, au Burkina, la compagnie aérienne Liz Aviation. Bien avant ce lancement, il disposait déjà d’appareils qui sont en permanence sollicités par de nombreux clients à l’extérieur, mais aussi l’État burkinabè.
En lançant Liz Aviation, Mamadou Bonkoungou vise à doter le pays de lignes reliant le Burkina Faso aux autres pays de la sous-région, et développer les dessertes aériennes des villes.
Sous son leadership, en 34 ans d’existence, le Groupe EBOMAF a acquis une notoriété faisant d’elle, une entreprise de référence au Burkina Faso et en Afrique. Il est aujourd’hui un partenaire incontournable du développement pour plusieurs États africains. Le Groupe compte une douzaine de filiales employant plus de 20 000 personnes dans plusieurs secteurs d’activités comme les Assurances, la Banque, le Commerce général, la Grande distribution, le Génie civil, l’Hôtellerie, l’Industrie, les Loisirs, la Mécanisation agricole, les Mines, la Pêche, la Restauration, la Santé, le Social et les Transports. M. Bonkoungou est actif dans les affaires en Afrique, en Amérique, en Asie, en Europe.
Arouna Nikiéma, PDG de BBS Holding
Son groupe est grand employeur au Burkina où il contribue ainsi à résorber le chômage, et dans plusieurs pays africains. Arouna Nikiéma ne cesse d’innover dans son domaine dans le but de faire rayonner le Faso sur l’échiquier africain des affaires. Il est à la tête d’une association de plusieurs hommes et femmes d’affaires tout aussi brillants les uns que le autres, dénommée Investisseurs sans frontières (ISAF). Avec ce regroupement il travaille avec les membres à faire bouger le monde des affaires et contribuer au développement de l’Afrique à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Président du comité d’organisation de la Rencontre des Patrons d’Afrique au Burkina (REPAB 2023), Arouna Nikiéma a contribué à la réussite de ce rendez-vous international qui a vu la participation de plusieurs Hommes d’affaires d’Afrique qui ont fait le déplacement à Ouagadougou, autour de l’Intelligence Artificielle, qui impacte le monde entier. Nikiéma Arouna œuvre aussi dans le social avec la fondation éponyme.
Au cours de ces 12 mois, le Burkina a été riche en médailles au niveau du sport africain et mondial avec des athlètes dont, entre autres, Hugues Fabrice Zango, Iron Biby, Paul Daumont et Marthe Koala.
Hugues Fabrice Zango, champion du monde du Triple saut
L’athlète burkinabè et spécialiste du triple saut, né le 25 juin 1993, est un champion mondial. Le Docteur après la soutenance de sa thèse en Génie électrique le 22 décembre 2023, a remporté, en juillet dernier, la médaille d’or aux Championnats mondiaux d’athlétisme à Budapest, en Hongrie et est arrivé 2e à la finale de la 14e édition de la Ligue de diamant aux Etats-Unis, en septembre. En août, il réalise une performance historique de 17,11 m aux 9e Jeux de la Francophonie en République démocratique du Congo. Hugues Fabrice Zango réussit également à décrocher l’or au meeting de Montreuil en France alors qu’il venait de remporter trois autres médailles en début d’année aux meetings de Paris le 11 février, de l’Eure en France, et de Valence en Espagne.
De belles performances qui lui ont valu d’être élevé au rang d’Officier de l’Ordre de l’Étalon, l’une des plus grandes distinctions au Burkina Faso.
Le champion du monde attend avec un appétit insatiable pour les victoires, les Jeux olympiques de Paris à l’été 2024.
Marthe Koala, la spécialiste du Saut en longueur
Née à Bobo Dioulasso en 1994, elle est une athlète spécialisée en saut en longueur et des jeux combinés. Le 2 août 2023, elle a remporté la médaille d’or en saut en longueur aux IXe Jeux de la Francophonie qui ont eu lieu en République démocratique du Congo. L’athlète pluridisciplinaire a raflé successivement la médaille d’or au meeting de Liège en Belgique, le 12 juillet et le 6 juillet au Meeting de Bron en France. L’Étalon sauteuse a fini 7e à la finale des Mondiaux d’Athlétisme à Budapest, en Hongrie. Ces multiples performances lui ont valu une nomination pour le prix Talent d’or de l’année dans la catégorie Meilleure femme d’impact au pays des Hommes intègres. Elle sera également à Paris en 2024, pour les Jeux olympiques
Iron Biby, l’homme le plus fort du monde
Le Burkinabè Iron Biby est, actuellement, «l’homme le plus fort du monde». En octobre 2023 en Écosse, il a battu son propre record en soulevant une charge de 230 kilogrammes, lors d’un concours de force, Log Lift. De retour de cette compétition, il a été accueilli en héros à l’aéroport de Ouagadougou. Cette victoire lui a valu une reconnaissance de la Nation qui l’a fait Officier de l’Ordre de l’Étalon. «Au-delà de l’honneur fait à son pays et au peuple burkinabè, Iron Biby est le symbole de la combativité et de la résilience des Burkinabè, toujours débout et fiers», a soutenu le président Traoré au moment de la décoration.
Paul Daumont, le coureur en roue libre
Le jeune cycliste burkinabè a, au cours de sa carrière, remporté plusieurs victoires. La dernière, et pas la moindre, date de novembre 2023. Très brillant lors de la 34e édition du Tour international du Faso, Paul Daumont sort grand vainqueur de la compétition. Il est également classé premier au championnat du Burkina Faso sur route, qui a lieu chaque année dans la capitale Ouagadougou, et 9e au championnat d’Afrique sur route, à Accra au Ghana. Pour ses prouesses réalisées cette année, il est classé 6e sur la liste des Top 10 des meilleurs coureurs africains.
Apolline Traoré, l’Etalon du cinéma
Au cours de cette année, avec son film à succès Sira, elle a remporté plusieurs prix, à l’occasion du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Il s’agit, notamment, de l’Étalon d’argent, deuxième prix récompensant les meilleurs films en compétition. Elle a, également, décroché quatre prix spéciaux dont le Prix CEDEAO de la meilleure réalisatrice ouest africaine, le Prix spécial de l’Assemblée législative de la Transition du Burkina Faso, le Prix spécial Felix Houphouët Boigny du Conseil de l’Entente et le Prix Climat, eau et assainissement en Afrique de Water Aid.
Son dernier grand prix date du 15 décembre. Elle l’a remporté à la deuxième édition du Festival international des films d’image (International images films festival), au Zimbabwe. Le 5 novembre, elle a obtenu deux prix, précisément le «Best narrative feature world, Best female director» (meilleure réalisatrice et meilleur film étranger) au «UrbanWorld Film Festival» à New York, aux Etats-Unis. Le 29 octobre, la réalisatrice burkinabè a été désignée meilleure réalisatrice au Africa Movie Academy Awards (AMAA), à Lagos, au Nigéria, et s’illustre comme la seule femme à l’avoir reçu depuis l’histoire de cette compétition. Elle remporte aussi au cours de cette même compétition, le prix du meilleur son.
Apolline Traoré a, également été récompensée aux Pays-Bas le 26 août au «Grand prix World Cinema Exchange Award».
Par Wakat Séra
