Par le biais de cette opinion, Maxime M.J. Sawadogo s’appuyant, entre autres, sur une manifestation du 25 mars, qui a compté «des centaines d’habitants de la capitale du Burkina Faso», affirme que «le peuple choisit la Russie comme partenaire stratégique».
L’armée burkinabè a neutralisé, ce dimanche 27 mars, dans la zone de Oursi (Oudalan, Nord), une quarantaine de terroristes lors d’une opération aérienne. Cela a été rapporté par l’agence de presse du Burkina Faso, précisant que «l’armé burkinabè a surpris environ cinquante cadres terroristes lors d’une réunion dans la zone de Oursi, dimanche».
Selon l’agence de presse officielle, la recherche des terroristes se poursuit. De son côté la télévision publique burkinabè a également rapporté dimanche que «les terroristes n’ont d’autre choix que de déposer les armes».
Pour rappel, l’armée burkinabé a récemment acquis un vecteur aérien de pointe et des opérations air-sol à grande échelle sont en cours sur plusieurs fronts, a indiqué la même source. Pourtant, le gouvernement burkinabè, dans sa reconquête du territoire national, doit faire le choix d’un nouveau partenariat stratégique, alors que la Côte d’Ivoire a livré mille kalachnikovs, 100 000 munitions, une cinquantaine de pick-up,pour une valeur estimée à 2,3 milliards de francs CFA (3,5 millions d’euros), a révélé Radio Oméga.
Mi-mars, le Mali a annoncé sa volonté de partager ses nouvelles acquisitions avec le Burkina. Le ministre malien de la défense Sadio Camara, lors de sa dernière visite à Ouagadougou, le 16 mars 2023, a déclaré que la situation que connaît le Burkina Faso depuis quelques mois, est une situation qu’a vécu le Mali dans le passé, et « aujourd’hui, le Mali est prêt à partager le peu d’expérience, le peu de moyens que nous avons acquis récemment».
«Nous savons que la situation actuelle est difficile pour nos Etats, quand nous choisissons la voie de l’indépendance, il y a le prix à payer mais nous sommes confiants et nous savons qu’ensemble, nous allons réussir», a-t-il souligné Sadio Camara, avant de préciser que la délégation va, en retour, transmettre le message du président Ibrahim Traoré à son homologue malien, le président Assimi Goïta.
Rappelons que la République du Mali a relancé le partenariat avec Moscou fin 2021, et, depuis lors l’armée nationale a intensifié les opérations contre les terroristes. A noter que les forces maliennes ont connu, lors des deux dernières années, une dynamique de renforcement, de modernisation et d’équipement sans précédent. Des avions de combat russes Soukhoï Su-25, des chasseurs de conception tchèque Albatros L-39 ou encore des hélicoptères Mi-8.
Dans cette optique des centaines d’habitants de la capitale du Burkina Faso sont descendus dans les rues de Ouagadougou, le 25 mars 2023, pour soutenir la présence russe sur le sol africain.
Le peuple burkinabè a clairement fait son choix, comme c’est le cas au Mali voisin. La Russie comme partenaire stratégique fournira à l’armée Burkinabè les équipements militaires dont elle a besoin pour faire face à cette rébellion djihadiste. L’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les terroristes.
La coopération avec la Russie est considérée comme une opportunité de rétablir la sécurité car Moscou reste un des importants fournisseurs des armements dans le monde. Les pays africains déploient les efforts pour relancer le partenariat gagnant-gagnant avec la Russie.
Maxime M. J. Sawadogo