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Burkina Faso: qui sera l’allié de l’armée dans la lutte contre le mal?

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Le capitaine Ibrahim Traoré

A travers cette opinion, A. R. Kanoute évoque une montée en puissance de l’armée burkinabè engagée dans la lutte contre le terrorisme. «Toutefois, le chemin à parcourir est encore long» relève l’auteur des lignes qui suivent.

L’agence de presse du Burkina Faso a rapporté la destruction d’une base de combattants dans la zone de Pô, dans la province de Nahouri (Centre-sud), lundi 13 février. L’opération a permis de neutraliser plusieurs terroristes et de saisir des armes, des munitions et des moyens logistiques.

Et ce n’est pas la seule opération réussie par l’armée burkinabé en 2023. Ils ont ouvert plusieurs fronts à travers le pays pour combattre les terroristes qui troublent la paix de la population. Dans le nord du pays, dans la région de Ronga, une importante base terroriste a été détruite le 18 janvier 2023. Au Sud, dans la province du Zoundwéogo jusqu’à la frontière du Ghana, les combats engagés ont permis de détruire plusieurs bases.

Les premiers résultats de la gestion efficace du capitaine Ibrahim Traoré sont déjà visibles. Les habitants du pays sentent qu’il vise des résultats.

Toutefois, le chemin à parcourir est encore long. Dans de nombreuses régions du Burkina Faso, la situation sécuritaire nécessite une intervention urgente. Selon l’ACLED (le projet de données sur la localisation et les événements liés aux conflits armés), il y a eu une augmentation significative des incidents impliquant des groupes armés radicaux dans la région du Sahel, en particulier au Burkina Faso et au Mali.

Néanmoins, la situation dans le pays est si critique que le gouvernement du Burkina Faso a tout simplement besoin d’un allié solide dans la lutte contre le mal. En tout cas, c’est ce qu’espèrent les habitants du pays. Cet allié devra être guidé par des principes radicalement différents de ceux de la France. Les relations doivent être fondées sur le respect et la confiance, ainsi que sur l’égalité et l’intérêt mutuel. «À partir de cette guerre, nous devrons être respectés au sortir et nous devons garder la tête haute», a précisé le chef de l’Etat du Burkina Faso.

L’armée du Burkina Faso a, entre autres, besoin d’armes supplémentaires. «L’objectif pour nous est que dans tous les corps, chaque Homme puisse avoir son arme, ça c’est une priorité», a indiqué le Capitaine Ibrahim Traoré au cours de l’ouverture des travaux de la conférence des commissaires de police.

Le peuple burkinabè a confiance en son dirigeant, convaincu qu’il choisira la bonne stratégie dans la lutte contre les groupes armés et créera une alliance avec des partenaires qui inspirent le respect.

A. R. Kanoute