L’union d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso, à l’instar des mouvements syndicaux à travers le monde, a célébré, le mercredi 1ᵉʳ mai 2024, à Ouagadougou, la Journée internationale du Travail. Sur la santé syndicale au pays des Hommes intègres, le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Abdoulaye Ernest Ouédraogo a déclaré qu’«au niveau syndical, le dialogue est rompu avec l’autorité» du moment.
C’est une Bourse de Travail qui a renoncé à contenir son monde en cette période de forte chaleur dans la capitale burkinabè. À l’instar de leurs compagnons de luttes des plus de 163 pays à travers la planète, les syndicats du Burkina Faso ont célébré, le mercredi 1ᵉʳ mai 2024, la Journée internationale du Travail.
Une journée d’exaltation des efforts des travailleurs burkinabè et de leurs collègues du monde entier, au cours de laquelle, les syndicats locaux, à travers l’un de leurs représentants, n’ont pas manqué de mentionné les relations fort difficiles avec le pouvoir en place. Des difficultés nées suite à des actions publiques posées et qui sont justifiées par le fait du contexte sécuritaire. Choses qui ont engendré une méfiance entre syndicats et détenteurs du pouvoir public.
«La situation est même plus qu’inquiétante, d’autant plus que nous au niveau syndical, le dialogue est rompu avec l’autorité, avec la gouvernance. Et ça, c’est vraiment une démonstration de tyrannie, si j’allais le dire qui ne devrait pas s’appliquer au monde syndical. Parce que, quand on regarde aujourd’hui, quoi qu’on dise, le monde syndical est resté quand même dans la posture à pouvoir permettre au gouvernement (…) de pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme», a témoigné, le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Abdoulaye Ernest Ouédraogo.
Pour la célébration de cette journée, les syndicats avaient prévu faire une marche-meeting. Mais la marche n’a pas eu lieu comme prévu. Selon, le président de mois des Syndicats autonomes, Wendyam Zongo, ils ont reçu, le mardi 30 avril, dans la soirée, un appel téléphonique de la part des autorités accréditées, et qui leur interdisait «l’itinéraire» de ladite marche. Conséquence, le cahier de doléances de l’Union d’Action syndicale(UAS)/Burkina Faso reste toujours à expédier. Mais, à entendre les organisateurs de l’évènement, son envoi n’a été que retardé.
«Nous disons d’abord que l’autorité n’a pas pris la forme puisse que l’interdiction, c’est ce matin que nous avons reçu un document officiel qui nous notifie que la marche était interdite. Chose qui n’est pas normale. Parce que nous, nous avons respecté le délai pour informer l’autorité de la marche et l’autorité aussi aurait dû aussi respecter les délais au lieu de venir, séance tenante, pour nous dire aujourd’hui qu’on ne peut pas marcher. Et ça, c’est vraiment une démonstration de tyrannie…», a fini par déplorer le premier responsable de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Abdoulaye Ernest Ouédraogo.
En rappel, le 1ᵉʳ mai est essentiellement une journée pour honorer la victoire des travailleurs de Chicago (États-Unis d’Amérique). Instituée en 1886, la lutte ouvrière a imposé au patronat la diminution de la durée journalière du travail (huit heures). Également, fruit de la lutte du prolétariat. Le 1ᵉʳ mai est synonyme de la lutte contre l’exploitation capitaliste et pour les meilleures conditions de vie et de travail dans le monde.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)