La Gendarmerie nationale du Burkina Faso a indiqué dans un communiqué rendu public ce lundi 4 décembre 2023, avoir démantelé plusieurs réseaux de contrebande dans les régions de l’Est et du Centre Est. Les opérations menées par la 6e légion de Gendarmerie, du 18 au 21 novembre, ont permis de mettre à l’arrêt plusieurs activités de contrebande dans les deux localités.
Pour mettre fin au terrorisme, il est nécessaire d’étouffer ses sources de financement. C’est ainsi que «les Groupements de gendarmerie de département de Fada et de Tenkodogo, relevant de la 6e Légion de Gendarmerie, ont conduit simultanément des opérations de lutte contre les trafics de stupéfiants, de contrebande des hydrocarbures».
Selon la Gendarmerie nationale, les opérations ont permis «l’interpellation», de «288 personnes parmi lesquelles neuf mineurs interceptés et confiés à l’Action sociale, 11 véhicules et 25 engins à deux roues saisis».
«1 629 sacs de sésame, 111 sacs de mil, des sacs de maïs, avec 150 tricycles», ont été «saisis pour investigations», a relevé la Gendarmerie.
De même, «580 litres de carburant, 33 bœufs, 227 petits ruminants, 413 kg de chanvre indien, trois sacs d’amphétamines, des blocs de moteurs, des pièces détachées, des produits pharmaceutiques prohibés», ont également été récupérés.
Depuis 2016, le Burkina Faso est en guerre contre le terrorisme. De nombreuses populations ont été contraintes de fuir leurs localités à cause des attaques des groupes armés terroristes. Pour freiner l’hydre terroriste, l’Etat a mis en place, des dispositions dans certaines zones à forts défis sécuritaires. «En dépit des mesures prises, des commerçants véreux continuent de rallier certaines localités avec des engins, soit pour écouler des vivres, du carburant, des produits prohibés ou pièces détachées», a indiqué la gendarmerie. «Ce qui laisse», selon elle, «entrevoir une certaine complicité».
La Gendarmerie a, par ailleurs, assuré l’opinion que «les opérations sont toujours en cours et toutes les personnes interpellées pendant cette opération sur qui pèsent des indices graves et concordants de culpabilité d’actes ou de complicité d’actes terroristes seront conduites devant les juridictions importantes».
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)